«Mais pourquoi?» Dans le canton de Zurich, un projet de privatisation de la distribution d’eau suscite craintes, colère et incompréhension. Selon Bernard Dafflon, professeur émérite d’économie de l’Université de Fribourg, un tel projet permettrait aux investisseurs de se soustraire au contrôle démocratique.
Le président du groupe socialiste au Grand Conseil zurichois n’en revenait pas: «Aujourd’hui», a déclaré Markus Späth, «mi-février, après le débat parlementaire, je touche le fond de ma carrière politique.» En première lecture, le Parlement venait d’accepter, par 100 voix contre 64, d’ouvrir le capital des sociétés publiques de distribution d’eau. Si ce projet entre en vigueur, les privés pourront acquérir jusqu’à 49% du capital, mais les communes conserveront deux tiers des voix. Et les investisseurs devront obligatoirement réinvestir les éventuels bénéfices.
Comme les socialistes, les Verts ont annoncé qu’ils lanceront le référendum «si la droite reste sur sa ligne», annonce Thomas Forrer, député des Verts. En...