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Banques: la Finma enquête sur un nouveau cas de blanchiment chez Julius Bär

Une procédure d’enquête approfondie a été ouverte contre la banque privée zurichoise. La Finma cherche à déterminer si Julius Bär a enfreint les dispositions anti-blanchiment en prêtant service à un entrepreneur argentin.

10 juin 2020, 12:07
Julius Bär est à nouveau dans le collimateur de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma).

Julius Bär est à nouveau dans le collimateur de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma). Contacté par AWP, l’établissement privé zurichois a confirmé l’ouverture à son encontre d’une procédure d’enquête approfondie (enforcement) signalée par la Neue Zürcher Zeitung (NZZ) dans son édition de mercredi. Selon le quotidien zurichois, l’organe de tutelle des banques cherche à déterminer si Julius Bär a enfreint les dispositions anti-blanchiment en prêtant service à un entrepreneur argentin.

Transactions via des sociétés écrans

L’homme d’affaires sud-américain aurait effectué entre 2007 et 2016 via des sociétés écrans des transactions sur le marché des capitaux pour plus de 50 millions de francs, faisant transiter les fonds par plusieurs comptes chez Julius Bär.

Les irrégularités ont été signalées par des employés de la banque en 2016. Celle-ci a mené un audit interne qui a mené à la fermeture desdits comptes, mais n’a pas informé le Bureau de communication en matière de blanchiment d’argent. Par ailleurs, la commission compétente du conseil d’administration n’a reçu que des «indications générales» sur le cas.

Déjà épinglé en février

Le gendarme banquier avait déjà épinglé Julius Bär en février dernier pour de «graves manquements» dans la lutte contre le blanchiment d’argent, dans le contexte de soupçons de corruption en lien avec le groupe pétrolier étatique Petróleos de Venezuela (PDVSA) et avec la Fédération internationale de football association (FIFA).

La Finma avait alors enjoint la banque à adopter des mesures efficaces pour assurer ses obligations juridiques en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et à procéder rapidement à la mise en oeuvre des initiatives déjà engagées. Dans l’attente du rétablissement de l’«ordre légal», Julius Bär s’était vu interdire de procéder à toute acquisition d’envergure.

La nouvelle mise à l’index de la banque n’a visiblement pas eu l’heur de plaire aux investisseurs. A 11h45, la nominative Julius Bär cédait 1,3%, ce qui la plaçait dans le wagon de queue d’un SLI en repli de 0,22%.

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