La police de Bâle-Ville a retiré le droit de manifester au mouvement islamophobe Pegida à Bâle le 3 février. La contre-manifestation prévue s'est vu, elle aussi, supprimer son autorisation.
Après analyse de la situation, la police de Bâle-Ville a décidé de retirer les deux autorisations délivrées pour le 3 février, a indiqué vendredi le département cantonal de la sécurité.
Les autorités ont notamment appris que des groupes réputés violents des deux camps avaient l'intention de venir à Bâle, ce qui a motivé la décision d'interdire les deux rassemblements.
En décembre dernier, le parlementaire Eric Weber, à la tête d'un groupe d'extrême droite, avait obtenu une autorisation pour une manifestation de Pegida à Bâle. Le département cantonal écrit que les discussions avec Eric Weber sont devenues difficiles.
A mi-janvier, la police a aussi autorisé une contre-manifestation d'opposants à Pegida. Le département de la sécurité constate que la police, en autorisant les deux manifestations, a respecté le droit à manifester.
Mais la situation au niveau de la sécurité a changé. C'est aussi à la police d'évaluer la situation et d'éventuellement retirer une autorisation en cas de besoin, souligne le département.