Le décollage se rapproche. D’ici la fin juin, le Conseil fédéral aura choisi le nouvel avion de combat de l’armée. Le peuple ayant approuvé l’an dernier, d’un cheveu certes, le budget de six milliards de francs, il ne «reste plus» à la ministre de la Défense Viola Amherd qu’à soumettre son favori à ses collègues. Quatre prétendants jouent des coudes: le français Rafale (du fabricant Dassault), l’européo-allemand Eurofighter (Airbus), et les américains F/A-18 Super Hornet (Boeing) et F-35 (Lockheed Martin).
Les deux jets européens partent favoris. Pas forcément pour leurs qualités purement techniques, mais bien pour leur «paquet global», comprenez les aspects politiques et stratégiques.
Logique historique
De l’avis général, les concurrents se valent dans les airs. Les résultats des essais à Payerne (VD) en 2019 sont toujours secrets, mais «tous sont au-dessus de la barre», résume un spécialiste. Par conséquent, les réflexions politiques pèseront lourd. Et là, les...