Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Avion détourné d'Ethiopian Airlines à Genève: le témoignage d'un passager

Oxygène coupé, chute de l'avion... un jeune informaticien, résident à Genève, a raconté les longues heures d'angoisse dans le vol d'Ethiopian Airlines avant qu'il ne se pose à Genève.

19 févr. 2014, 17:56
Passengers are evacuated from a hijacked Ethiopian Airlines Plane on the airport in Geneva, Switzerland, Monday, February 17, 2014. A hijacked aircraft travelling from Addis Abeda, Ethiopia, to Rome, Italy, has landed at Geneva's international airport early Monday morning. Swiss authorities have arrested the hijacker, all 200 passengesr are in good health. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

Yan, est un jeune informaticien, âgé de 25 ans et réside à Genève. Il était à bord de l'avion d'Ethiopian Airlines qui a été détourné lundi sur Genève.

Il raconte sur le site de Reddit et à la RTS le long calvaire depuis son réveil une heure après le décollage par le bruit des masques à oxygène qui tombent. C'est ensuite ce terrible message dit en anglais: "Restez assis, mettez les masques, je vais couper l'oxygène". Puis l'avion chute pendant huit ou neuf interminables secondes. 

Les passagers prient, pleurent. Pendant les six heures que durera le détournement, ils ne comprennent pas ce qu'il se passe et la plupart imaginent le pire.

Interrogé par un journaliste du magazine L'Express, Yann raconte qu'au début l'équipage ne se montrait pas trop, "ensuite une hôtesse de l'air est passée pour rassurer à voix basse les personnes qui l'interpellaient. Puis j'ai vu qu'une personne allait aux toilettes donc je me suis aussi levé pour aller voir l'équipage et lui demander ce qui se passait.

Une hôtesse m'a dit que le pilote avait coupé toute communication avec l'équipage, mais qu'il avait dit qu'il ne fallait pas s'inquiéter et qu'on allait à Rome. Mais je me suis dit que le travail des stewards était de rassurer les gens, donc je n'ai pas cru à cette possibilité.

Je pensais si une personne malintentionnée était enfermée dans le cockpit il n'y avait aucune chance qu'elle cherche à se poser puisqu'elle serait immédiatement arrêtée." 

L'avion devait atterrir à Rome à 4h40. A 5h45, il est encore en vol mais commence à effectuer des cercles avant d'entamer la descente. Et c'est ensuite les lumières de l'aéroport...

Yan apprend après l'atterrissage qu'il est à Genève. Les forces de police montent alors à bord et font évacuer chaque personne, les mains sur la tête.

Les passagers sont entendus par la police et réconfortés avec des sandwiches, des boissons et par la présence de psychologues.

Quelques heures après, Yann peut enfin quitter l'aéroport où l'attendait sa mère.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias