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Au secours du clan Kadhafi?

14 mars 2011, 04:15

Tamoil Suisse n'est pas directement visée par les sanctions contre les dirigeants libyens et leurs proches. Mais selon un expert, il existe un risque qu'elle livre, directement ou indirectement, de l'argent à la famille Kadhafi. «La plus grande prudence s'impose donc», déclare samedi dans les colonnes de «24heures» et de «La Tribune de Genève» Mark Pieth, président du groupe anticorruption de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE). Et de rappeler que le Conseil fédéral a interdit autant les versements directs qu'indirects liés aux personnes physiques figurant sur sa liste libyenne, qui correspond à celle du Conseil de sécurité de l'ONU.

Tamoil Suisse n'est qu'indirectement liée à la Libye, avait rappelé la semaine dernière Laurent Paoliello, porte-parole de Tamoil Suisse. Son capital-actions est contrôlé à 100% par Tamoil Group, une personne morale sise à Monaco. Ce dernier dépend d'Oilinvest, un groupe aux Pays-Bas qui est lui-même contrôlé par Libyan Investment Authority.

Mais pour Mark Pieth, le blocage en 2008 durant deux jours de la livraison de pétrole libyen à la Suisse en représailles à l'arrestation à Genève d'Hannibal Kadhafi «avait clairement démontré le haut degré de contrôle du clan Kadhafi sur l'entreprise et la difficulté de s'en protéger». «Ces éléments justifient d'autant plus le blocage des fonds de Tamoil», temporairement et sans entraver la marche de l'entreprise, selon le professeur de droit pénal à l'Université de Bâle. /ats

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