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Attaque dans un train à Salez: jeune fille de 17 ans toujours dans un état critique

La fille de 17 ans blessée samedi dans l'attaque d'un train près de la gare de Salez, dans le canton de Saint-Gall, se trouve toujours dans un état critique. La compagnie régionale qui exploite la ligne réexaminer attentivement son dispositif de sécurité. Mais il est difficile d'éviter une attaque telle qu'elle s'est produite.

15 août 2016, 11:51
Le train a été bloqué à la gare de Salez et inspecté par la police scientifique.

La jeune fille de 17 ans grièvement blessée dans l'attaque contre les passagers d'un train samedi à Salez (SG) est toujours dans un état critique. Deux autres blessés sont encore hospitalisés, mais ils sont hors de danger, a indiqué la police st-galloise.

L'attaque samedi dans un train des Südostbahn (SOB) en gare de Salez a fait deux morts, une femme de 34 ans et l'agresseur âgé de 27 ans. Cinq autres personnes ont été blessées, certaines grièvement. L'agresseur a mis le feu à un liquide inflammable et attaqué les passagers avec un couteau.

Une fillette de 6 ans, une jeune fille de 17 ans et une femme de 43 ans sont toujours à l'hôpital, a indiqué lundi le porte-parole de la police st-galloise Hanspeter Krusi.

On ne sait presque rien sur l'agresseur et ses motifs. L'homme était domicilié officiellement dans un canton voisin. Il séjournait aussi au Liechtenstein où la police a perquisitionné une maison.

Jusqu'à présent, la police a pu parler avec un seul blessé et un homme qui a aidé les blessés à sortir du train à Salez. Les enquêteurs n'ont par contre pas encore pu parler avec les victimes qui sont encore hospitalisés.

Difficile d'éviter une telle attaque

La compagnie régionale qui exploite la ligne, la Südostbahn (SOB) a annoncé réexaminer attentivement son dispositif de sécurité. Mais il est difficile d'éviter une attaque telle qu'elle s'est produite à Salez, a indiqué au "Tages Anzeiger" Martin Graf, directeur de Securitrans.

Il est impossible que les agents de sécurité se trouvent au bon endroit juste au moment où une personne sans antécédents commet soudain un acte de violence, a expliqué M. Graf.

La vidéosurveillance dans les gares n'aiderait pas non plus à prévenir de tels actes de violence. "Si l'agresseur monte à bord dans une grande gare, il sera filmé, mais s'il descend dans une gare régionale, il ne le sera pas", a expliqué le responsable de Securitrans.

"Au contraire du transport aérien, voyager en train est anonyme, il n'y a pas de listes de passagers. Une telle mesure ne peut pas être introduite en pratique", a ajouté Martin Graf.

Intérêt de la presse internationale

L'attaque de samedi a été relayée par les médias internationaux, qui ont pressé de questions la police st-galloise. Ils voulaient surtout savoir si l'attaque avait des liens avec le terrorisme. Pour rappel, rien n'indique pour l'heure que cela soit le cas à Salez. Des journalistes français, allemands, belges, voire américains ont appelé le porte-parole de la police, a-t-il indiqué à l'ats.

La politique de communication réservée de la police cantonale s'explique par le fait que cette dernière ne communique "que ce qui est absolument vrai et vérifié". L'objectif premier du porte-parole était de communiquer de façon mesurée pour éviter toute spéculation.

L'enquête se poursuit

Malgré la mort de l'agresseur, l'enquête se poursuit. En principe, la procédure pénale est classée si le prévenu décède, mais cela n'a pas d'influence sur l'enquête en cours. L'état des faits doit être établi aussi précisément que possible, a indiqué le porte-parole du ministère public.

Il faudra par exemple déterminer si l'agresseur avait des complices. Pour l'heure, rien n'indique que cela soit le cas, a précisé le porte-parole. La mort de l'agresseur signifie également qu'il n'y aura pas de procès.

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