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Asile: Ueli Maurer veut une politique d'asile déterminée par ses coûts

Le conseiller fédéral UDC Ueli Maurer affirme être "convaincu que les finances doivent jouer un rôle important dans la politique d'asile". Selon lui, il s'agit de discuter des conséquences financières d'une telle politique pour la Confédération.

06 juil. 2016, 07:52
/ Màj. le 06 juil. 2016 à 08:03
Pour Ueli Maurer, il s'agit de discuter des coûts et des bénéfices en matière d'asile.

La politique de l'asile doit davantage être déterminée par ses coûts, plaide le ministre des finances Ueli Maurer. Dans la foulée, le conseiller fédéral UDC espère que l'augmentation des dépenses dans ce secteur mène à moins d'admissions de requérants d'asile.

Jusqu'à maintenant les conséquences financières de la politique d'asile pour la Confédération, les cantons et les communes ont trop peu été mises dans la balance, affirme en substance Ueli Maurer dans un entretien avec la Basler Zeitung mercredi. A moyen terme la population n'acceptera plus que les frais liés à l'asile augmentent pendant que d'autres secteurs doivent se serrer la ceinture.

Pour Ueli Maurer, il s'agit de discuter des coûts et des bénéfices en matière d'asile "comme pour tout champ politique". "Je suis convaincu que les finances doivent jouer un rôle important dans la politique d'asile", affirme-t-il.

Personne n'en a après les réfugiés et migrants dont la vie est menacée, relève Ueli Maurer. "Mais nous avons ici trop de gens à qui on accorde l'asile et qui n'en remplissent pas les conditions".

Soulignant une affirmation chère à l'UDC, le conseiller fédéral estime qu'il est évident que "beaucoup d'entre eux sont venus en Suisse pour des raisons économiques". Ce qui ne constitue pas une raison d'asile, souligne-t-il dans le quotidien bâlois.

"Repenser"

La semaine dernière, le Conseil fédéral a annoncé que les dépenses liées à l'asile bondiront de 850 millions en 2017, en raison de l'augmentation prévisible des forfaits pour l'aide sociale accordée aux cantons. Il propose qu'un peu moins de la moitié, 400 millions, soit déclarée comme dépense extraordinaire afin de respecter les exigences du frein à l'endettement. La droite, en particulier l'UDC, s'y oppose farouchement.

Selon Ueli Maurer, le Parlement va accepter cette proposition mais va aussi demander au Conseil fédéral de repenser sa politique d'asile. Le ministre qualifie notamment de "variantes" les revendications visant à puiser dans le crédit-cadre de l'aide suisse au développement les ressources nécessaires au domaine de l'asile. Les deux thèmes sont liés. "Nous devons nous focaliser sur l'aide au développement", soutient-il.

Actuellement c'est la ministre de la justice socialiste Simonetta Sommaruga qui est en charge de la politique d'asile. Fortement critiquée depuis des années par l'UDC, la population lui a largement fait confiance avec sa proposition de réforme qu'elle a soutenue à 67% le mois passé. Cette réforme doit notamment accélérer le processus d'asile.

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