Le climat s’est durci. Pour un Tibétain immigré, obtenir un statut stable en Suisse est devenu plus difficile – même si des cantons, surtout alémaniques, agissent en sens inverse. Les milieux favorables à la population himalayenne, dont des politiciens fédéraux ou cantonaux, dénoncent un tour de vis coïncidant avec l’accord de libre-échange Suisse-Chine de 2014, en raison des intérêts économiques. D’autres, comme le Conseil fédéral, insistent sur l’équilibre entre droits de l’homme et commerce.
La pratique de l’asile s’inscrit dans ce contexte. Et les procédés du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) s’avèrent parfois curieux. On se souvient de la controverse sur l’expert linguistique AS19 (nom de code), repéré par la «NZZ am Sonntag», dont les compétences ont été mises en doute. Voici à présent TAS09. Selon nos informations, ce «spécialiste de la vie quotidienne» travaille aussi sur le Tibet. Depuis 2013, il se voit confier des mandats par le...