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Asile: l'ONU suspend l'expulsion d'une famille syrienne établie en Suisse

La Suisse est épinglée par l'ONU pour violation des droits de l'enfant. Le Secrétariat d'Etat aux migrations se voit obligé de suspendre l'expulsion d'une famille syrienne vers la Grèce.

11 juin 2018, 21:34
Le jugement du Tribunal administratif fédéral qui a autorisé le renvoi ne tenait pas compte de la fragilité psychologique du père et des deux plus jeunes enfants.

L'ONU a suspendu l'expulsion vers la Grèce d'une famille syrienne résidant au Tessin. Le Secrétariat d'Etat aux migrations devra répondre aux reproches de violation de la Convention internationale relative aux droits de l'enfant, a indiqué lundi Amnesty International.

Fin mars, le Tribunal administratif fédéral (TAF) avait rejeté définitivement la demande d'asile présentée par cette famille syrienne yézidie d'origine kurde, résidant au Tessin après un bref séjour en Grèce.

Bien que le tribunal ait reconnu les conditions de vie très difficiles auxquelles sont confrontés les réfugiés en Grèce, il s'est borné à recommander à cette famille de demander de l'aide aux autorités et aux associations privées de bienfaisance en Grèce, souligne Amnesty.

Avec le soutien de l'ONG et de deux avocats, la famille a soumis son cas au Comité de l'ONU des droits de l'enfant, mettant en avant la violation de plusieurs articles de la Convention internationale relative aux droits de l'enfant de la part des autorités suisses compétentes en matière d'asile.

Intégration réussie

Le jugement du TAF ne tenait pas compte de la fragilité psychologique du père et des deux plus jeunes enfants, relève Amnesty dans son communiqué.

Les autorités helvétiques n'ont pas pris en considération l'impact d'un renvoi en Grèce sur la personnalité des mineurs concernés et ont en conséquence vraisemblablement violé l'article 3 de la Convention relative aux droits de l'enfant, affirme l'ONG.

En Grèce, ces enfants bien intégrés en Suisse n'auront pas de sécurité, et aucune garantie que leurs droits soient respectés, ajoute Amnesty.

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