Les commissions de gestion du Parlement ont décidé de mettre un terme à l'inspection sur la suspension du projet de défense sol-air 2020 (DSA 2020). Elles critiquent toutefois la décision du Conseil fédéral de ne pas relancer le projet.
Au contraire des commissions, le Conseil fédéral estime que la décision "se comprend et se justifie", notent les commissions de gestion (CdG) dans un rapport publié mardi. Selon le Conseil fédéral, les coûts d'une éventuelle acquisition des systèmes évalués manquaient de clarté.
Mais, soulignent les commissions, l'évaluation "était justement censée fournir des informations plus fiables sur les coûts probables d'une acquisition". De plus, le chef du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) aurait dû décider d'une acquisition une fois l'évaluation terminée.
Les CdG ne sont pas satisfaites de l'avis du Conseil fédéral. Elles mettent cependant fin à leurs travaux sur ce dossier.
Gelé trop tôt
Dans un rapport de janvier 2017, les commissions de gestion critiquaient déjà la décision de Guy Parmelin, en mars 2016, de suspendre le projet DSA 2020. Selon les CdG, elle n'était pertinente "ni d'un point de vue factuel, ni d'un point de vue politique". Au moment de la suspension, le projet était sur la bonne voie, estimaient les commissions.
Pour elles, le chef du DDPS a tiré la manette de freins trop tôt. Il aurait dû attendre septembre et les résultats de l'évaluation. La suspension a coûté quelque 20 millions de francs.
Nouveau projet
Le Département de la défense travaille à un projet de défense sol-air de longue portée avec un nouveau concept. Un groupe d'experts et un groupe d'accompagnement ont présenté au printemps quatre options d'acquisition d'avions. Ces projets prévoient l'achat de 20 à 70 avions pour un budget de 4 à 14 milliards de francs et le renouvellement du système de défense sol-air pour un à 4 milliards.