Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Armée suisse: enquête ouverte sur la fuite d'un discours privé d'André Blattmann

Un discours privé d'André Blattmann avait fait la une des journaux alémaniques il y a quelques semaines. On y entendait le chef de l'armée suisse vouloir "amener à l'abattoir" la personne qui avait divulgué des documents secrets sur l'acquisition d'un nouveau système de défense sol-air. L'armée va ouvrir une enquête sur ces fuites.

15 mai 2016, 14:16
André Blattmann avait déclaré devant 150 officiers à propos d'une fuite de documents: "Je me réjouis que l'on arrête le malfaiteur, le traître et je me réjouis qu'on l'amène à l'abattoir".

La justice militaire a ouvert une enquête contre inconnu, suite à la diffusion de propos controversés du chef de l'armée André Blattmann. Ce dernier s'en était violemment pris à l'auteur d'une fuite de documents et avait aussi dénigré un journaliste de la télévision alémanique SRF.

"Le discours de M. Blattmann s'est tenu dans un cercle privé, le droit à l'image prévaut donc", a indiqué dimanche le chef de la communication de la section Défense du Département de la défense (DDPS) Daniel Reist.

Il confirmait des informations des journaux dominicaux alémaniques "Zentralschweiz am Sonntag" et "Ostschweiz am Sonntag". Enregistrer quelqu'un à son insu est pénalement répréhensible, a rappelé M. Reist.

M. Blattmann a déclaré début mai devant un parterre de 150 officiers d'état-major lors d'un séminaire : "Je me réjouis que l'on arrête le malfaiteur, le traître et je me réjouis qu'on l'amène à l'abattoir".

Il faisait référence au responsable de la fuite de documents révélant des problèmes en lien avec le projet d'acquisition du nouveau système de défense sol-air BODLUV, suspendu depuis par le ministre de la défense Guy Parmelin.

André Blattmann avait ensuite dénigré le journaliste de la SRF Sandro Botz, lui reprochant d'avoir relayé la fuite, en faisant un jeu de mots insultant sur son nom de famille. La rédaction alémanique a exigé des excuses, le chef de l'armée s'est exécuté. Le DDPS s'est distancié de ses propos.

La justice militaire est activée lorsqu'un membre de l'armée en service est suspecté d'avoir commis un délit. Les peines encourues sont réglées par le droit militaire. Dans les cas bénins, les sanctions vont d'une amende à une mise aux arrêts. Pour les cas graves, il est prévu une peine pécuniaire pouvant monter jusqu'à 180 francs de jours-amende.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias