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Armée: les sénateurs donnent leur accord aux 21,1 milliards pour 2021-2024

Le Conseil des Etats a approuvé les dépenses de l’armée pour les cinq prochaines années. Un plafond a été fixé à 2,7 milliards pour 2020, à savoir une hausse de 700’000 CHF en comparaison aux années précédentes.

16 juin 2020, 08:15
/ Màj. le 16 juin 2020 à 10:28
Des investissements d'environ 24 milliards de francs sont prévus entre 2020 et 2024 (archives).

Les dépenses de l'armée n'ont pas été contestées par le Conseil des Etats. Les sénateurs ont approuvé mardi le plafond de dépenses de 21,1 milliards de francs pour les années 2021 à 2024. L'enveloppe de 2,7 milliards pour 2020 a aussi été soutenue.

Pour la période à venir, le Conseil fédéral prévoit un taux de croissance réel du budget de l’armée de 1,4% par an, soit autant que pour les autres départements fédéraux. Cette augmentation doit permettre le renouvellement de plusieurs systèmes durant les années à venir.

"Notre armée a montré son importance au cours de la crise du coronavirus", a souligné Brigitte Häberli-Koller (PDC/TG). Elle doit pouvoir adapter ses compétences aux différentes menaces, a poursuivi la ministre de la défense Viola Amherd. Les investissements des prochaines années visent à la préparer à répondre à des conflits hybrides.

Défense aérienne

Le montant de 21,1 milliards de francs permettra d’honorer le paiement d'une grande partie des crédits d’engagement déjà accordés et de ceux demandés avec le message sur l’armée 2020. L'enveloppe a été approuvé à l'unanimité.

Celle-ci financera en priorité une partie de l'achat des nouveaux avions de combat et du système de défense sol-air de longue portée. Les troupes terrestres seront modernisées et la cyberdéfense renforcée.

 

 

Des investissements de près de 15 milliards seront nécessaires dans les dix prochaines années pour ces renouvellements. Le peuple votera sur l'acquisition de nouveaux jets fin septembre. Huit milliards iront à la protection de l’espace aérien.

2,7 milliards pour 2020

Le programme d'armement, les crédits d'engagement pour l'acquisition de matériel de l'armée, le programme immobilier du Département fédéral de la défense et la mise hors service du système de DCA Rapier ont été approuvés à l'unanimité. Le Conseil fédéral veut investir 2,7 milliards de francs cette année, contre 2 milliards les années précédentes.

Les crédits pour le matériel de l'armée représentent 837 millions. Quelque 440 millions seront investis pour acheter l'équipement personnel et le matériel à renouveler en 2020. Les munitions d'instruction et leur gestion représentent 172 millions. Le reste sera consacré à des préparatifs d'achats.

Armement

Le programme d'armement devrait bénéficier de crédits d'engagement de 1,354 milliard de francs. Quelque 600 millions iront à la modernisation des moyens de télécommunications. L’amélioration de la capacité de conduite, notamment par le biais d’investissements dans une technologie résistante aux crises est cruciale, a rappelé Thomas Minder (ind/SH) au nom de la commission.

Les systèmes de conduite de surveillance de l'espace aérien Florako, introduits en 2004, seront remplacés pour un montant de 155 millions. L’équipement et le matériel de l'aide en cas de catastrophe, vieux de 30 ans, seront renouvelés et adaptés aux standards actuels pour 116 millions.

Quelque 438 millions seront consacrés à la prolongation de la durée d'utilisation des chars de grenadiers 2000. Ils pourront ainsi continuer d'être utilisés jusqu'en 2040. Quarante-cinq millions sont prévus pour la mise à niveau des avions PC-21 et de leurs simulateurs.

Parc immobilier

En matière d'immobilier, la Chambre des cantons a soutenu les investissements proposés sur les sites de Chamblon (29 millions), Frauenfeld (86) et Dübendorf (68). Un investissement total de 489 millions de francs est prévu. Cette enveloppe permettra de poursuivre la réalisation du concept de stationnement de l’armée et, à terme, conduire à une réduction du parc immobilier de l’armée.

En outre, le système de DCA mobile Rapier, acquis il y a plus de 30 ans, sera mis hors service. Son élimination coûtera 13 millions financés par le budget ordinaire de l'armée. En contrepartie, 5,5 millions pourront être économisés dans les coûts de fonctionnement annuels.

Le National doit encore se prononcer.

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