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Armée: la conseillère fédérale Viola Amherd veut un troisième rapport sur les avions

Quelle défense aérienne pour la Suisse à l'horizon 2030? La conseillère fédérale en charge de la Défense, Viola Amherd, souhaite un troisième rapport avant de prendre une décision.

20 avr. 2019, 18:35
La conseillère fédérale veut avoir toutes les informations avant de se prononcer sur le programme Air2030.

La cheffe de la Défense veut avoir toutes les informations avant de se prononcer sur le programme Air2030. Elle a requis un troisième rapport qui concerne les commandes compensatoires. Il devrait lui être transmis fin avril.

La Valaisanne avait annoncé en février qu'elle voulait en savoir plus sur le projet à huit milliards de francs pour la défense aérienne (avions de combat, défense sol-air). Dès qu'elle aura clarifié diverses questions, le Conseil fédéral se penchera à nouveau sur le projet, en principe d'ici l'été.

Viola Amherd a chargé l'ancien astronaute et pilote militaire Claude Nicollier de lui livrer un deuxième avis, indépendant, sur le rapport d’experts de mai 2017. Elle demande en outre une nouvelle analyse interne actualisée des menaces pour la comparer aux évaluations précédentes.

Utilité des commandes

Le troisième rapport concerne la compensation des achats d'armement à l'étranger par des contrats en Suisse, lesdites commandes compensatoires, indique samedi à Keystone-ATS Lorenz Frischknecht, porte-parole du Département fédéral de la défense (DDPS), revenant sur un article de la NZZ. Le Conseil fédéral a jusqu'à présent décidé d'exiger une compensation entière pour ces achats.

Le mandat a été confié à Kurt Grüter, ancien directeur du Contrôle des finances. Celui-ci doit mettre en lumière l'utilité des commandes directes ou indirectes du point de vue de la sécurité et de la politique économique, précise le porte-parole. Il devra également évaluer la possibilité de chiffrer les coûts de ces compensations et d'établir un lien scientifique entre l'utilité et les coûts.

Kurt Grüter avait déjà, en 2007, critiqué ces achats compensatoires. Un rapport concluait que le Département fédéral de la défense enjolivait la situation. Seules quelques grandes entreprises profiteraient des compensations directes et les achats passés à l'étranger ne seraient pas complètement compensés par des acquisitions en Suisse.

Pilatus pas intéressé

Au printemps 2018, le chef de Pilatus, Oskar J. Schwenk, avait dit ne pas être intéressé par de telles contreparties. "Quand Pilatus construit des avions d'entraînement pour d'autres armées et doit accorder des affaires compensatoires, on augmente le prix d'achat de 15 à 20%", avait-il expliqué dans un entretien avec le SonntagsBlick.

Le constructeur aéronautique suisse, basé à Stans (NW), et l'entreprise d'armement RUAG, en mains de la Confédération helvétique, figurent sur la liste des bénéficiaires potentiels de commandes compensatoires dans le cadre de l'achat de nouveaux avions militaires.

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