L'Office fédéral de l'armement, armasuisse, se montre trop accommodant lors de transactions avec l'étranger, critique mardi le Contrôle fédéral des finances (CDF). Les achats d'armements par la Suisse à l'étranger ne sont pas suffisamment compensés par des achats étrangers en Suisse.
La politique d'affaires compensatoires prévoit que les achats d'armement à l'étranger soient compensés à 100% par des affaires en Suisse. Dans les derniers cas évalués, ce résultat n'a pas pu être atteint, critique le CDF. Les compensations se sont montées à 65% et à 90% pour deux affaires analysées par le Contrôle des finances.
"Des ajustements doivent encore être faits chez armasuisse", écrit-il. Ces lacunes avaient déjà été constatées en 2010: seuls 40% des achats étaient compensés. Des progrès ont été faits depuis, mais l'objectif de 100% peine à être atteint.
Le bureau des affaires compensatoires, mis sur pied en 2009, doit être à nouveau doté de moyens, remarque le CDF. En effet, à cause du volume toujours plus faible des affaires compensatoires, le financement de ce bureau n'était plus garanti. En 2014, ses activités ont été suspendues.
Armasuisse et les associations professionnelles se sont engagées à relancer son activité.