Des étudiants achètent leur maturité en Italie
Passer ses examens de maturité à l'étranger peut valoir la peine. Des étudiants tessinois ont déboursé 3000 euros pour...
04.02.2019 17:10Tricherie Un faussaire a été attrapé, alors qu’il postulait pour un emploi avec un CFC falsifié. De nombreux sites étrangers proposent d’imprimer chez soi de faux diplômes en quelques clics et pour une dizaine de francs.
Il y a les 60 000 apprentis qui reçoivent leur Certificat de capacité (CFC) après avoir brillamment accompli leur formation et il y a les autres. Les autres, ce sont ceux qui obtiennent le même papier ou presque via des moyens beaucoup moins louables. Dernièrement, une personne a postulé un emploi avec un faux CFC obtenu via un site Internet basé à l’étranger.
C’est une communication du Centre suisse de services Formation professionnelle (CSFO), relayée par 20 Minuten, qui révèle ce cas, afin de mettre en garde contre la propagation de diplômes falsifiés. En général, il suffit de quelques clics pour tomber sur des plateformes mettant à disposition une grande variété de diplômes du monde entier, dont le CFC suisse. Un site américain propose ainsi un équivalent falsifié pour la somme de 10 dollars (10 CHF).
La procédure est d’une simplicité déconcertante. Il suffit d’entrer toutes les informations nécessaires dans les champs correspondants (métier, notes, entreprises, etc.), puis générer le diplôme tant convoité. Le site en question recommande même le type de papier sur lequel imprimer votre sésame, à savoir dans le cas du CFC un papier légèrement jaune de 120 grammes.
Le CSFO ne précise pas quel site étranger a employé la personne attrapée avec son faux CFC, afin de ne pas encourager ce genre de pratiques. «Notre but est de sensibiliser les entreprises», explique Stefan Krucker, chargé de la communication du CSFO. Mais, une chose est sûre, le faussaire doit s’attendre à des conséquences judiciaires, la falsification de documents constitue une infraction poursuivie d’office et passible d’une peine allant jusqu’à 3 ans de prison.
Le CSFO explique que les papiers qu’il délivre font l’objet de mesures de sécurité spécifiques. «Les diplômes imprimés sont comptés avec précision, tous les vieux papiers sont détruits, le stockage a lieu dans une zone protégée et la livraison n’a lieu que contre signature», souligne Stefan Krucker. Pour autant, le CSFO conseille aux employeurs de vérifier systématiquement l’authenticité du diplôme présenté et demander l’original en cas de doute.
Mais, lutter contre les sites qui fournissent des faux documents paraît mission impossible. «L’entraide judiciaire internationale en matière pénale est complexe, souligne l’avocat Martin Steiger interrogé par 20 Minuten, et dans certains pays produire de faux diplômes ne constitue pas nécessairement une infraction pénale.» En outre, les fournisseurs de faux papiers déclinent souvent toute responsabilité.
Passer ses examens de maturité à l'étranger peut valoir la peine. Des étudiants tessinois ont déboursé 3000 euros pour...
04.02.2019 17:10Plus de la moitié des jeunes Suisses qui ont terminé l'école obligatoire en 2018 se sont tournés vers un apprentissage....
12.10.2018 14:48L'apprentissage a la cote auprès des jeunes Suisses. Selon une enquête du Secrétariat d'Etat à la formation, à la...
12.06.2018 15:41