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Aide sociale: les familles, notamment monoparentales, plus exposées au risque de pauvreté

L'indicateur de l'aide sociale 2017 dans les villes suisses a été publié mardi matin. Il révèle les difficultés financières des ménages avec enfants, notamment lorsque la mère est seule. L'augmentation des demandes est générale, hormis à Lausanne qui a introduit des aides complémentaires aux familles.

07 nov. 2017, 09:45
Les ménages avec au moins un enfant sont plus susceptibles de dépendre de l'aide sociale.

Le taux d'aide sociale a augmenté de 5,2% l'an dernier dans les villes suisses, d'après un rapport sur les indicateurs de l'aide sociale publié mardi. Les ménages avec au moins un enfant sont plus susceptibles de dépendre de l'aide sociale.

Sur les 14 villes étudiées, le nombre des dossiers à l'aide sociale enregistre une hausse moyenne de 5,2% par rapport à l'année précédente. Auparavant, l'augmentation était inférieure à 3%, indique mardi l'Initiative des villes pour la politique sociale dans un communiqué, en marge d'une conférence de presse à Berne.

Il s'agit, dans 70% des cas, de personnes seules. Les familles monoparentales viennent en deuxième position et représentent 15% à 21,5% des dossiers, selon la ville considérée.

Les ménages avec au moins un mineur sont plus susceptibles de dépendre de l'aide sociale que les ménages sans enfant. Les familles sont donc plus exposées au risque de pauvreté. Celui-ci est même extrêmement élevé pour le - petit - groupe constitué des mères de moins de 25 ans élevant seules leurs enfants: en moyenne, plus de 80% de ces ménages dépendent de l'aide sociale.

Certaines grandes villes, comme Berne et Bâle, ont déjà réagi à cette situation en proposant des programmes spécifiques aux familles monoparentales. Les prestations complémentaires pour familles se révèlent aussi un instrument efficace pour lutter contre la précarité. C'est le cas de Lausanne qui compte moins de familles à l'aide sociale grâce à ce type de soutien.

Nouvelles prestations

L'évolution de l'aide sociale dans le chef-lieu vaudois est étonnante, dit le rapport. Au contraire des autres villes, Lausanne a réussi à réduire considérablement le taux d'aide sociale depuis 2012. Ceci grâce à l'introduction récente de certaines prestations dans le canton, telles que les prestations complémentaires pour familles, les rentes-pont ainsi que des programmes ciblés pour les jeunes adultes.

Le risque de dépendre de l'aide sociale a été mesuré pour la première fois selon le type de ménage et de famille. Les villes analysées sont Bâle, Berne, Bienne, Coire, Lausanne, Lucerne, Saint-Gall, Schaffhouse, Schlieren (ZH), Uster (ZH), Wädenswil (ZH), Winterthour (ZH), Zoug et Zurich.

Le rapport sur les indicateurs de l'aide sociale se fonde sur des évaluations de données sur l'aide sociale de l'Office fédéral de la statistique. Il a été élaboré par la Haute école spécialisée bernoise et l'Initiative des villes pour la politique sociale.

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