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Aide sociale: faible progression des bénéficiaires, mais risque plus élevé en Suisse romande

La croissance du nombre de personnes à l'aide sociale est moins importante que les années précédentes. Les villes romandes sont plus touchées. Les jeunes parviennent à sortir de l'aide sociale durablement.

23 oct. 2018, 10:53
Les seniors sont moins nombreux que les jeunes a touché l'aide sociale.

En 2017, le nombre de bénéficiaires de l'aide sociale a connu une hausse de 1,6%, une croissance moins importante que les années précédentes. La grande majorité des jeunes récipiendaires sont parvenus à sortir de l'aide sociale.

Dans l'ensemble, le développement de l'aide sociale a été modéré en 2017. La durée moyenne de perception est restée constante, ce qui représente une amélioration par rapport aux années précédentes, a indiqué mardi l'Initiative des villes pour la politique sociale lors d'une conférence de presse à Berne.

En savoir plus : Rapport de l'Initiative des villes pour la politique sociale

Avec une hausse de 1,6%, le nombre de cas d'aide sociale a progressé moins fortement que les cinq dernières années. L'augmentation s'est révélée la plus importante dans les villes de taille moyenne. De plus, le risque d'aide sociale est plus important en Suisse romande et dans les grandes villes alémaniques qui exercent une fonction de centre que dans les petites bourgades outre-Sarine.

 

Ces indicateurs ont été élaborés par la Haute école spécialisée bernoise et l'Initiative des villes pour la politique sociale. Sur la base de chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS), ils documentent l'évolution dans les 14 villes suivantes, qui abritent 26% des bénéficiaires de l'aide sociale en Suisse: Zurich, Bâle, Lausanne, Berne, Winterthour (ZH), Lucerne, St-Gall, Bienne (BE), Schaffhouse, Coire, Uster (ZH), Zoug, Wädenswil (ZH) et Schlieren (ZH).

Baisse en Suisse alémanique

Le nombre de cas a diminué dans cinq villes: Bâle, Berne, Bienne, Coire et Schlieren. A l'exception de Schlieren, les diminutions sont minimes, si bien qu'il faut plutôt parler d'une stagnation. A Wädenswil, le nombre de cas est resté stable. Dans les huit autres villes, ils ont pris l'ascenseur, en particulier à Winterthour, Lucerne, Schaffhouse et Uster. Après une longue phase ascendante, le nombre de cas à Zurich a légèrement reculé pour la deuxième année consécutive.

Le taux d'aide sociale reste le plus élevé à Bienne (11,5%). Suivent Lausanne (8,7%) et Bâle (6,6%). A l'autre bout du spectre se situent Uster et Zoug (1,7%).

 

Les jeunes parviennent à sortir de l'aide sociale

La situation des jeunes et des jeunes adultes à l'aide sociale a fait l'objet d'une analyse plus détaillée. Les jeunes âgés de 17 ans et qui bénéficiaient en 2010 de l'aide sociale dans l'une des 14 villes participantes ont servi de base. Leurs données ont été analysées sur une période de sept ans. Résultat: seuls 8% sont restés durablement dépendants de l'aide sociale.

 

Beaucoup d'entre eux ont réussi à en sortir temporairement ou durablement. A l'âge de 23 ans, trois quarts du groupe à risque ne dépendaient plus de l'aide sociale. Il subsiste toutefois un risque considérablement plus élevé de devoir recourir à l'aide sociale à l'âge adulte lorsque les jeunes doivent commencer leur vie avec des moyens financiers limités.

Autre constat, les jeunes étrangers parviennent à s'intégrer: dans les villes, le risque d'aide sociale est considérablement plus élevé chez les jeunes de 15 ans sans passeport suisse que chez ceux âgés de 25 ans. Alors qu'un adolescent étranger sur six (17,5%) dépend de l'aide sociale, ce ratio se situe à un sur dix-huit (5,6%) chez les personnes âgées de 25 ans.

 

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