Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Agriculture: le Conseil fédéral ne veut pas interdire les pesticides de synthèse

Interdire les pesticides de synthèse irait trop loin, estime le Conseil fédéral. Il s'est prononcé contre une initiative allant dans ce sens. Il mise sur les mesure prévues dès 2022.

22 août 2018, 12:57
Interdire les pesticides de synthèse limiterait trop la marge de manœuvre de l'agriculture.

Interdire les pesticides de synthèse limiterait trop la marge de manoeuvre de l'agriculture. Les consommateurs pourraient aussi en faire les frais en matière de qualité et d'offre. Le Conseil fédéral s'est prononcé mercredi contre une initiative déposée en mai.

Le gouvernement ne veut pas lui opposer de contre-projet. Il préfère miser sur les mesures prévues dès 2022. Mises en consultation, elles visent à réduire les risques liés à l'utilisation de pesticides. Ce pan de la politique agricole annoncé en juin répond déjà à une autre initiative "Pour une eau potable propre et une alimentation saine".

L'initiative populaire "pour une Suisse libre de pesticides de synthèse" demande d'interdire l'utilisation de ces produits dans la production agricole ainsi que pour l'entretien des sols et des paysages. Elle réclame également l'interdiction d'importer à des fins commerciales des denrées alimentaires qui contiennent des pesticides de synthèse ou qui ont été fabriquées à l'aide de ces produits.

Problèmes

Selon le Conseil fédéral, l'agriculture et l'agroalimentaire se trouveraient confrontés à d'importantes restrictions. La qualité des denrées alimentaires serait remise en question. Sans pesticides de synthèse, comme les produits de nettoyage et de désinfection, il serait plus difficile de garantir l'hygiène tout au long de la chaîne alimentaire.

La production indigène diminuerait à cause de la baisse des récoltes et des pertes durant le stockage. Certaines cultures ne seraient plus ou difficilement possibles en Suisse. L'offre de denrées alimentaires serait moins variée et le tourisme d'achat pourrait augmenter.

Selon le gouvernement, une interdiction d'importer serait en outre en partie contraire à la réglementation de l'Organisation mondiale du commerce et aux accords de libre-échange conclus par la Suisse.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias