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Agriculture: l'Union Suisse des Paysans dénonce les prix exercés sur les marchés internationaux

L'Union Suisse des Paysans tire la sonnette d'alarme par rapport à la concurrence internationale. Elle appelle à l'équité et à la juste répartition de la valeur ajoutée.

03 janv. 2018, 14:18
Martin Rufer, chef du Département Production, marché et écologie de l'USP, estime que les paysans travaillent trop pour un moindre revenu.

Une agriculture durable n’est pas possible aux prix ayant cours sur les marchés internationaux, affirme l'Union Suisse des Paysans (USP). Celle-ci souhaite des prix raisonnables qui couvrent les coûts et permettent d’investir dans l'avenir. 

La grande majorité des matières premières agricoles souffrent dans le monde entier et en Suisse de prix à la production bas et de conditions loin d’être équitables. En Suisse, beaucoup d’agriculteurs et paysannes préfèrent ainsi chercher un emploi ailleurs, a souligné l'USP.

 

 

Le principe d'équité doit être privilégié à celui du libre-échange. L'USP réitère ainsi son mécontentement devant la stratégie agricole du Conseil fédéral, qui vise notamment une ouverture des frontières.

Juste répartition de la valeur ajoutée

Globalement, le marché suisse est caractérisé par des revenus extrêmement différents tout au long de la chaîne de la valeur ajoutée. "Les paysansconsacrent la plupart de leur temps de travail pour un moindre revenu. Cela se reflète également dans la part de l’agriculture au prix à la consommation", a expliqué Martin Rufer, chef du Département Production, marché et écologie de l'USP, cité dans le communiqué.

"À titre d’exemple, les coûts des céréales représentent entre 6 et 11 % du prix d’un pain". Selon M. Rufer, il faut repenser les chaînes de valeur ajoutée: à l'avenir, le principe d'équité - c’est-à-dire une juste répartition de la valeur ajoutée - doit être mis en oeuvre.

"Ce qu’il faut, ce sont des prix raisonnables qui couvrent les coûts et permettent d’investir dans l’avenir", a souligné le président de l'USP Markus Ritter. La transparence, une déclaration crédible et une mise en oeuvre conséquente des dispositions relatives au Swissness sont essentielles pour permettre à l’agriculture de participer à la valeur ajoutée.

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