Le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis décrit un Conseil fédéral «très préoccupé» par la situation en Afghanistan. Hier, le gouvernement a pourtant décidé de temporiser. Il a renoncé à faciliter l’accueil des migrants afghans, malgré les insistances de la gauche, et au contraire d’autres pays européens. Selon la ministre de la Justice Karin Keller-Sutter, «ce n’est pas possible pour l’instant». Pour elle, la situation est encore trop «instable» et «chaotique» pour déterminer «combien de personnes ont besoin d’une protection».
Selon les chiffres du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), 250 000 Afghans ont quitté leur foyer depuis la fin du mois de mai, augmentant les déplacés internes à 3,3 millions de personnes. Chaque semaine, ils sont 20 000 à 30 000 à quitter le pays. La plupart d’entre eux se rendent en Iran. Pour eux, la République islamique vient de bâtir trois camps le long de...