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Affaire Voiblet: le bras de fer entre UDC tourne à l'imbroglio

Les sections UDC de Lausanne et du district ont maintenu mardi dans ses fonctions Claude-Alain Voiblet alors que jeudi dernier, le parti cantonal l'excluait pour avoir collé ses affiches sur celles d'autres UDC.

15 mars 2016, 17:48
Claude-Alain Voiblet peut donc continuer à siéger au sein du Conseil communal de Lausanne avec l'étiquette UDC, au nom des sections locales.

Le bras de fer entre UDC tourne à l'imbroglio dans le canton de Vaud. Jeudi dernier, le parti cantonal a exclu Claude-Alain Voiblet pour avoir collé ses affiches sur celles d'autres UDC. Mardi, les sections de Lausanne et du district l'ont maintenu dans ses fonctions.

Les instances cantonales et locales font une lecture différente de leurs statuts et estiment, l'une et l'autre, être seules compétentes pour décider d'une exclusion. Il n'est "pas impossible" qu'on sollicite "une appréciation plus juridique", a dit mardi à l'ats Jacques Nicolet, président de l'UDC Vaud. "A un moment donné, il sera utile de demander un avis de droit".

Pour l'heure, c'est le dialogue de sourds. Les sections de la ville et du district de Lausanne ont "rétabli sans réserve et avec effet immédiat" Claude-Alain Voiblet et Pierre Oberson dans leurs fonctions. Les deux hommes, suspendus provisoirement vendredi, se partagent la présidence et la vice-présidence des deux sections.

Au Conseil communal

Conséquence: Claude-Alain Voiblet peut continuer à siéger au sein du Conseil communal de Lausanne avec l'étiquette UDC, explique Philipp Stauber, au nom des sections locales. Une décision ferme apparemment: "L'UDC Vaud n'a aucun outil pour intervenir dans les affaires de l'UDC Lausanne". Une radiation n'est possible que par le comité de la section, soutient M. Stauber, en se référant aux statuts.

Or, les comités locaux n'estiment disposer, à ce stade, d'"aucun élément qui justifierait l'ouverture d'une procédure interne". Sur le fond, pour M. Stauber, l'affaire des affiches est un "prétexte". Il parle "d'aspects très personnels" et de "tensions" entre un parti cantonal et une section urbaine, plus proche des thèses de l'UDC Suisse.

Exclusion maintenue

Jacques Nicolet prend acte de la position des deux sections, mais reste sur sa décision d'exclusion, qui peut être contestée devant le congrès cantonal du 14 avril. Les documents qui ont conduit à cette décision ont été présentés mardi matin aux députés, et pourront ensuite être consultés par les membres du parti et la presse.

Le groupe parlementaire a mené mardi une discussion "franche et sereine". Il n'y a pas eu de vote, mais "j'ai ressenti un appui des députés, et aussi un agacement, que je partage", a dit M. Nicolet.

Sursis comme député

Claude-Alain Voiblet, député et coordinateur romand de l'UDC Suisse, peut siéger au Grand Conseil sous l'étiquette de son parti jusqu'au 10 avril, délai pour le dépôt d'un recours, qui serait ensuite tranché au congrès du 14 avril. Sans recours, il sera exclu du groupe UDC, explique, catégorique, Philippe Jobin, chef de groupe.

"Notre électorat et nos membres attendent de la rigueur. Nos statuts sont valables pour tout le monde", a ajouté le président. "Nous étions prêts à pardonner certaines choses, pour autant que nous ayons des explications. Nous étions prêts à passer l'éponge, à aller de l'avant. Mais on nous a dit: circulez, il n'y a rien à voir. C'est nous qui décidons à Lausanne".

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