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Affaire Maudet: le conseiller d'Etat veut récuser les procureurs qui enquêtent sur lui

Le conseiller d'Etat genevois veut récuser les procureurs qui instruisent le dossier lié à son voyage controversé à Abu Dhabi. Une demande a été reçue mercredi matin par le Parquet.

16 janv. 2019, 14:12
Pierre Maudet a adressé au Ministère public une demande de récusation des procureurs qui instruisent le dossier lié à son voyage controversé à Abu Dhabi.

Le conseiller d'Etat Pierre Maudet contre-attaque. Par le biais de ses avocats Grégoire Mangeat et Fanny Margairaz, il a adressé au Ministère public une demande de récusation des procureurs qui instruisent le dossier lié à son voyage controversé à Abu Dhabi.

La demande de récusation a été reçue mercredi matin par le Parquet, ont fait savoir les avocats. Pierre Maudet reproche au Ministère public genevois d'avoir transmis au Conseil d'Etat genevois, le 9 janvier dernier, des extraits d'un procès verbal d'une audition dans lesquelles il admet avoir eu une attitude indigne de sa fonction.

Pour les défenseurs du magistrat, cet envoi de documents au gouvernement pourrait être constitutif d'une violation du secret de fonction. Ils s'appuient sur un avis de droit émis par Marc Thommen, professeur à la Faculté de droit de l'Université de Zurich. Les éléments transmis sont, selon eux, couverts par le secret.

"Violence institutionnelle"

Les avocats du conseiller d'Etat dénoncent vigoureusement la communication d'extraits d'audience en pleine instruction. Ils la considèrent comme un acte "de violence institutionnelle totalement inadmissible". A leur connaissance, aucune levée du secret de fonction n'a jamais été demandée au Conseil supérieur de la magistrature.

 

 

La procédure pénale qui vise Pierre Maudet est conduite par le premier procureur Stéphane Grodecki. Ce dernier est assisté dans sa tâche par le procureur général du canton de Genève Olivier Jornot et par le premier procureur Yves Bertossa.

La défense de Pierre Maudet pourrait même aller plus loin que vouloir obtenir la récusation des procureurs chargés de l'enquête. Elle songerait ainsi à exiger "le dépaysement de l'instruction, hors du canton, voire devant le MPC (Ministère public de la Confédération), si l'impartialité du Ministère public genevois et la présomption d'innocence devaient ne plus pouvoir être garanties très strictement dans cette procédure".

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