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Affaire Adeline: l'ex-directrice de La Pâquerette ne sera pas entendue

Le procès de Fabrice A., l'assassin d'Adeline, une sociothérapeute, en 2013, s'est ouvert lundi. L'ex-directrice de La Pâquerette, le centre genevois qui suivait le détenu, ne sera pas entendue lors de ce procès.

03 oct. 2016, 12:35
Le public accourt au tribunal pour assister au procès de l'assassin d'Adeline.

Le procès de Fabrice A. s'est ouvert lundi matin devant le Tribunal criminel de Genève. Lors de cette première audience, le public venu nombreux a appris que l'ex-directrice de La Pâquerette ne témoignera pas.

L'avocat de la famille d'Adeline, Simon Ntah, a plaidé la nécessité d'avancer sur le chemin de la vérité. En complément, il a demandé l'audition de l'ex-directrice de l'établissement de sociothérapie, au bénéfice d'une dispense médicale, et de sa supérieure hiérarchique. Il voulait aussi que des sociothérapeutes de La Pâquerette, un ex-détenu et une des victimes du prévenu témoignent.

Selon Me Ntah, il s'agit de savoir comment Fabrice A., accusé d'avoir assassiné une sociothérapeute de 34 ans lors d'une sortie accompagnée, a pu obtenir un bon de sortie et est parvenu à manipuler son entourage. Il s'agit aussi de savoir comment Adeline est morte: "J'espère qu'il nous dira enfin comment cela s'est passé."

Audition pas utile

Ses requêtes, tout comme celles d'un des avocats de Fabrice A., ont été rejetées. Me Leonardo Castro a demandé l'audition de l'ancienne petite amie de son client, la femme qu'il voulait retrouver en Pologne après avoir tué Adeline. La défense a aussi demandé que la qualité de partie plaignante de la soeur de la victime soit refusée.

La cour a suivi les conclusions du procureur général. Pour Olivier Jornot, l'audition des personnes liées à La Pâquerette n'est pas utile. "Je ne veux pas laisser Fabrice A. dire encore une fois que s'il a tué, c'est parce que l'établissement ou l'Etat l'ont laissé faire", a-t-il déclaré. Selon lui, le dossier est assez complet pour juger le prévenu.

Sur le banc des accusés, Fabrice A., 42 ans, est vêtu de gris. Il a le crâne rasé et des traces de ses branches de lunettes sont visibles sur ses tempes. Il est entré dans une salle absolument silencieuse, une casquette enfoncée sur sa tête, la visière dissimulant partiellement son visage.

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