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Adolf Ogi souhaite un UDC romand au gouvernement

L'ancien conseiller fédéral Adolf Ogi souhaite l'élection d'un UDC romand au Conseil fédéral. Le Bernois se montre aussi très critique envers la ligne suivie par son parti ces dernières années, qui a, selon lui, provoqué son recul lors des élections fédérales.

30 nov. 2011, 09:49
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"Il faudrait au moins un candidat romand sur le ticket UDC pour l'élection au Conseil fédéral", affirme Adolf Ogi dans une interview publiée mercredi par "L'Illustré". "Pour moi, le Parlement devrait choisir le Fribourgeois Jean-François Rime ou le Vaudois Guy Parmelin".

Il estime que les Romands "ont raison" de se sentir méprisés par le parti dans cette course au Conseil fédéral. Mardi, le président du parti Toni Brunner s'est toutefois exprimé en faveur d'un ticket constitué d'un Romand et d'un Alémanique le 14 décembre.

L'ancien membre du gouvernement estime que le Parlement "devrait aussi à terme élire un Tessinois ou une Tessinoise" et que la Suisse romande doit être présente avec au minimum deux sièges. Car pour l'ancien président de l'UDC, si "nous vivons en paix depuis 1848", c'est "parce que nous avons toujours fait attention aux minorités".

L'homme de Kandersteg analyse en outre de manière très critique le relatif échec de l'UDC lors des élections fédérales. Selon lui, le parti a fait trop de virages: "Il a attaqué le président de la Banque nationale, puis l'a soutenu. Il s'est déclaré en faveur de l'accord fiscal avec les Etats-Unis. Il a ensuite été contre, puis enfin pour. Le peuple ne comprend plus".

Les "têtes dures"

Représentant de la ligne modérée du parti, Adolf Ogi fustige aussi l'orientation prise ces dernières années. Et de citer l'exemple de la non-réélection d'Adrian Amstutz au Conseil des Etats: "il a perdu uniquement parce qu'il a cette étiquette de préfet de Blocher, de 'dur' qui fait de la politique à la tronçonneuse".

M. Ogi évoque aussi d'autres "têtes dures" du parti qui ont échoué à faire leur entrée au Conseil des Etats, comme Toni Brunner à St-Gall, Ulrich Giezendanner en Argovie et, surtout, Christoph Blocher, "avec un très, très mauvais score, à Zurich". Adolf Ogi conseille à son parti de "faire de la politique plus avec le coeur et moins avec l'argent".

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