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Achat de 36 avions de combat F-35 américains: «une erreur stratégique»

Le Conseil fédéral a tranché mercredi en faveur du jet furtif américain. Un jour après la décision, les journaux romands se montrent sévères, notamment avec la conseillère fédérale Viola Amherd. Tour d’horizon.

01 juil. 2021, 07:16
Un appareil F-35A photographié lors de tests effectués par l’armée, le 7juin 2019 à Payerne.

«Erreur stratégique», «trou d’air», «signal désastreux»: la presse romande se montre sévère jeudi avec la ministre de la défense Viola Amherd, au lendemain de la décision du Conseil fédéral d’acheter 36 F-35A. La presse alémanique apparaît en revanche plus convaincue.

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«Les haut gradés ont gagné. Ils ont réussi à persuader leur cheffe, Viola Amherd, de choisir comme nouvel avion de combat le F-35 américain, la Ferrari des airs», qui doit remplacer les 26 F-5 Tiger et les 30 F/A-18 vieillissants de l’armée suisse, relève Le Temps.

Or, «l’acquisition d’un nouvel avion de combat doit prendre en compte tous les aspects, dont la question géostratégique […] A cette condition, ce sont clairement les appareils européens – le français Rafale ou l’anglo-italo-hispano-allemand Eurofighter – qui s’imposaient».

Au Parlement, la bataille n’est pas encore gagnée.
Le Temps, dans son édition de ce jeudi

Outre une faute stratégique, Le Temps voit également une erreur en politique intérieure. «Au Parlement, la bataille n’est pas encore gagnée».

De plus, la gauche et le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) ont promis de lancer une initiative populaire contre l’acquisition d’un avion américain, relèvent La Tribune de Genève et 24 Heures. «Cet appel au peuple peut retarder, voire couler l’achat des nouveaux jets».

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En outre, ajoutent les journaux lémaniques, en optant pour l’avion américain contre le Rafale français ou l’Eurofighter européen, «la Suisse inflige un nouveau camouflet aux pays de l’Union européenne après avoir déchiré le projet d’accord institutionnel». C’est un «trou d’air», qui amène de «gros nuages noirs» sur les F-35A.

C’est même «un signal est désastreux» vis-à-vis de l’Europe, enchérit La Liberté. «Pas tant dans l’optique de recoller les pots cassés suite à l’arrêt de l’accord-cadre avec l’UE, mais bien pour se projeter et investir dans un futur commun. C’est avec ses voisins que l’on façonne sa stratégie de sécurité; c’est avec eux que l’on construit son avenir».

C’est avec ses voisins que l’on façonne sa stratégie de sécurité; c’est avec eux que l’on construit son avenir.
La Liberté, dans son édition de ce jeudi

Le journal fribourgeois pointe également une «apparente offre financière 'canon' du F-35» semblant «bien opaque». «Au moment d’évaluer les candidats et leurs coûts d’entretien sur 30 ans, Armasuisse et le Département de la défense font fi d’années de critiques officielles et de chiffres publics américains».

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