Plus de 20'000 emplois ont été supprimés en Suisse en 2015, selon la présidente d'Unia. Certaines études parlent même de 50'000 postes perdus, ajoute Vania Alleva dans une interview au Matin Dimanche.
En cette "journée de fête mais aussi de lutte", la syndicaliste impute ces suppressions d'emplois au problème du franc fort. Celui-ci a aussi des répercussions sur les salaires ou le temps de travail tant dans l'industrie que dans l'hôtellerie et le commerce de détail, relève Vania Alleva.
Mais le franc fort n'est pas seul. Et la présidente d'Unia de citer "l'incertitude liée à la mise en application du 9 février (initiative acceptée de l'UDC contre l'immigration de masse) qui empêche les entreprises d'investir".
La mise en place de mesures d'accompagnement n'en devient que plus nécessaire: davantage de protection des salaires et des conditions de travail, selon les syndicats.
Dans le domaine particulier du commerce de détail, la signature d'une convention collective nationale de travail est réclamée avec d'autant plus de vigueur que c'est là le seul moyen de protéger vraiment les salariés, affirme la syndicaliste. Mme Alleva s'exprime dans un contexte de menace de référendum contre la libéralisation des horaires d'ouverture des magasins, dont 96% des salariés de la branche ne veulent pas, selon une enquête d'Unia.