Après les Etats-Unis, l'Italie, l'Allemagne et la Grande-Bretagne, l'équipe de Suisse féminine de volleyball affrontait, hier soir aux Breuleux, dans le cadre de la préparation des championnats d'Europe 2013, la Croatie. Face à une équipe classée au 23e rang mondial - contre le 111e pour les Helvètes - en début d'année, les joueuses de Svetlana Ilic ont certes perdu en trois sets (22-25 18-25 23-25).
La première manche doit indubitablement laisser des regrets aux Suissesses. Après une entame de match ratée (3-8 au premier temps mort officiel), elles se sont accrochées grâce, notamment, à la puissance de Mandy Wigger et à l'énergie de la locale - elle joue à Franches-Montagnes - Mélanie Pauli. Sur une très belle série au service de la nouvelle recrue du NUC, Sandra Stocker, elles ont même rejoint puis dépassé les Croates vers la fin du set, quand la marque est passée de 17-21 à 22-21. Hélas, trois fois hélas, les visiteuses ont serré la vis, plantant quatre points d'affilée pour remporter la mise.
Manque de régularité
«Ce soir, nous avons fait de belles choses, mais nous avons aussi vu les détails qui ont fait mal», lâchait la libero Mélanie Pauli. «Il nous fallait prendre des risques au service, quitte à ce que la balle sorte nettement. Mais il était aussi important de régler la réception et d'aligner les points. Là, nous manquons quand même de régularité »
Sur leur lancée, les Croates ont très vite fait le trou au deuxième set. Elles semblaient frapper un peu plus fort, sauter un peu plus haut, être un peu plus précises que leurs adversaires. Les Suissesses ont toujours fait la course derrière, à quelques encablures, ne pouvant en plus pas aligner une petite série de points. Et cette fois-ci, cela s'est payé cash, les Croates empochant la manche 18-25.
Qualités morales
«Je le répète, ce soir, c'était mieux», reprenait Mélanie Pauli. «Mais nous faisons encore trop preuve d'inconstance. Il faut pouvoir se lâcher davantage, arrêter d'avoir peur de gagner. Ne serait-ce qu'au moins un set »
Car le troisième a été assez semblable au premier. Les joueuses de Svetlana Ilic ont vite concédé un assez net écart aux Croates. Mais cette fois-ci, leur réveil, méritoire, n'a pas suffi. Comme le soutien des 580 spectateurs. «Je suis contente que les gens nous soutiennent», appréciait encore Mélanie Pauli. «Cela fait du bien, car nous travaillons dur. Il y a eu une bonne base lors des matches disputés à Montreux, puis nous sommes tombées dans un trou contre la Grande-Bretagne. Rien ne marchait. Mais là, nous avons un peu redressé la barre.» Et fait preuve de qualités morales.
Les Suissesses auront l'occasion de confirmer les belles dispositions entrevues aux Breuleux ce soir, à Rüschlikon, face au même adversaire. Rien que le nom de la salle - Gulliver - incite à se dépasser...