«Nous avons travaillé dur depuis trois jours pour que cet événement puisse avoir lieu, mais toujours dans la bonne humeur», confiait l’une des cinquante bénévoles à l’heure du thé. L’objectif n’était pas simple à atteindre: il s’agissait de transformer un collège primaire en temple du volleyball le temps d’un dimanche pour deux huitièmes de finales de la coupe de Suisse. L’un féminin: le NUC (LNA) face à l’équipe du Val-de-Ruz (1LN). L’autre masculin: Colombier (LNB) contre Zurich Unterland (LNB).
Proximité magnifique
La salle était comble (plus de 400 personnes), l’ambiance sublime. «Nous aurions souhaité construire des gradins supplémentaires. Mais nous ne pouvions pas nous le permettre. Demain, les gens travaillent. Nous devons donc rendre la salle rangée dès ce soir», poursuivent les bénévoles.
A la place, on a improvisé des espaces assis pour le public en disposant les chaises de l’école autour du terrain. Le rêve pour les spectateurs, qui ont pu dévorer les matches à quelques centimètres des joueuses et des joueurs.
Les habitants du Val-de-Ruz se sont déplacés en masse. Lors du premier match opposant le Val-de-Ruz au NUC, ils ont donné autant d’énergie que leurs joueuses. C’était une véritable explosion à chaque réussite vaudruzienne. Au bruit, on savait immédiatement qui venait de marquer le point. Chants, applaudissements, tambour, encouragements… tout était bon pour jouer le rôle de «septième femme».
Et les lumières… s’éteignirent
Un symbole de l’ambiance bon enfant régnant à Colombier en ce dimanche après-midi? Alors en plein troisième set, les joueuses ont dû se résoudre à interrompre leur match. Il y avait 16 à 10 pour le NUC. La raison? Les lumières se sont soudainement éteintes. Etait-ce suite à une panne? Pas d’après le speaker. «Merci de ne pas vous appuyer contre les boutons des lumières car ces lampes allogènes mettent dix minutes à se rallumer», expliquait-il. Et de rajouter avec humour: «En attendant, je me permets de vous informer que, dehors, vous pourrez trouver un stand vendant de délicieuses saucisses».
Suite et... faim
La salle s’est légèrement vidée avant que le deuxième match ne commence. La cantine elle, n‘a pas ou peu désempli. Saucisse, bières fraîches et volleyball, c’était résolument le pari gagnant de cet après-midi particulier pour le volley neuchâtelois. «On est vraiment content, ça s’est bien passé», soulignent les bénévoles, fatigués, mais heureux.
Loïc Marchand