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Le NUC va s'attaquer à nouveau à la planète Voléro

Le NUC commence cet après-midi à Zurich (18h, salle Im Birch) sa série de demi-finale des play-off face à Voléro, qui vient de le battre en finale de Coupe. Cette équipe, déjà de loin la plus forte en Suisse, est pourtant en devenir. Formée de jeunes joueuses elle vise, à terme, le top européen. Le point avec Belge Hélène Rousseaux.

27 févr. 2010, 07:10

Une revanche de la finale de la Coupe de Suisse? «Non, surtout une occasion d'acquérir de l'expérience au plus haut niveau.» Lucide, dès la fin du match à Berne, le coach du NUC Philipp Schütz était parfaitement conscient que battre ce Voléro-là, surtout sur une série au meilleur des cinq matches, relève de l'utopie. Et, malheureusement pour tous les contradicteurs helvétiques de l'équipe zurichoise, la situation risque encore d'empirer ces prochaines années.

En effet, les sept joueuses titulaires (en comptant la libero) de l'équipe zurichoise ont toutes entre 18 et 23 ans. «Nous avons commencé en août un travail sur le long terme», explique la coach Svetlana Ilic. En attirant dans la métropole helvétique quelques-unes des plus prometteuses joueuses du Vieux Continent, déjà toutes membres de leurs équipes nationale respectives.

La Belge Hélène Rousseaux (18 ans) fait partie de ces jeunes talents plus que prometteurs. «En Belgique, je faisais partie d'une école de volley. J'avais de multiples offres, notamment en provenance de France, mais j'ai choisi Zurich.» La raison? Un prénom et un nom. «Svetlana Ilic. Elle était l'adjointe de l'entraîneur de l'équipe de Belgique (réd: elle dirigeait également Charleroi avant d'accepter l'offre zurichoise cet été) et j'ai trouvé son projet passionnant. Cette équipe de Voléro, c'est vraiment son œuvre.»

Ce qui explique sans doute le grand nombre de joueuses en provenance de l'ex-Yougoslavie. Mais cela ne déstabilise aucunement la Bruxelloise. «En fait, je suis Belge de passeport mais contrairement à mes compatriotes, qui sont assez réservés pour la plupart, je suis très expansive. Je me sens particulièrement à l'aise avec la mentalité slave. On s'amuse bien. Zurich est une ville géniale pour ça, tu as tout ce que tu veux.» Mais surtout, il y a beaucoup de travail. «On vit le volley pratiquement 24 heures sur 24. On s'entraîne deux fois par jour, on mange, on dort ensemble», admet Hélène Rousseaux. Et les études dans tout cela? Moue dubitative de la grande blonde (1m86): «Je suis quelques cours par correspondance», lâche-t-elle sans grande conviction.

Car toutes ses pensées sont tournées vers le volleyball. A peine vient-elle de remporter la Coupe que d'autres objectifs se profilent. «C'est vrai, nous sommes conscientes de notre force, mais à aucun moment nous ne perdons notre humilité. Nous avons très bien préparé la finale de Coupe. Nous savions que si nous parvenions à neutraliser la 4 et la 12 (réd: Sabine Frey et Sarah Rohrer) le plus dur serait fait. Neuchâtel est une bonne équipe. La série de demi-finale ne sera pas facile. Mais il n'y a pas d'adversaire facile...» Elle marque une petite pause: «A part Bellinzone!» Elle éclate de rire et se projette vers la saison prochaine: «Nous allons jouer la Ligue des champions.»

Le mot est lâché. Et du côté de Zurich, la maxime du Baron de Coubertin («l'important c'est de participer») n'a pas cours. Loin s'en faut. «Avec ce groupe, nous voulons construire quelque chose d'important. Nous avons tous un rêve, un grand rêve», reprend une Svetlana Ilic aux accents de Martin Luther King. Est-ce à dire que Voléro vise la victoire en Ligue des champions? Que le club veut devenir le numéro un en Europe? «Vous avez parfaitement interprété mes paroles», conclut la coach, le regard empreint de détermination.

«Voléro et nous n'appartenons pas à la même planète.» Oui, Mélanie Rossier, la capitaine du NUC, a tout compris. /ESA

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