Il aura fallu dix ans pour que le NUC devienne une équipe de championnes exceptionnelles en réussissant ce que bien peu de clubs ont obtenu en Suisse romande: un triplé. Et pas n’importe lequel: le championnat, la Coupe de Suisse et la Supercoupe.
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L’exploit du NUC est intense et touchant. C’est un club «made in ici», où la relève se travaille essentiellement à domicile. Le club met en avant des filles qui oscillent entre études et volleyball, en sachant qu’avec un budget de 500’000 francs, il ne les rendra jamais riches sur le terrain.
D’ailleurs, aucune d’entre elles ne touchera de prime liée à cette saison exceptionnelle, pas même un billet de dix francs. «Pas d’argent entre nous.» C’est la règle. Jo Gutknecht, la présidente, n’en démord pas. Ce n’est pas tous les jours que le volley est mis en avant. Mais réalisez-vous seulement ce qu’il vient de se passer?
A coup de smashes et de volées gagnantes, les filles du NUC sont devenues les meilleures volleyeuses du pays.Grâce à un travail de fourmi, elles vont une fois de plus porter «l’orange neuchâtelois» au-delà de nos frontières. A vous qui êtes en train de lire ces quelques lignes, je souhaite que vous puissiez mesurer l’intensité, la régularité et la beauté du travail effectué à la Riveraine, grâce à une équipe stable, fiable, honnête et droite.
Nous flottons aujourd’hui sur une vague orange et féminine qui porte Neuchâtel et la Suisse romande loin devant. «La Terre est bleue comme une orange», écrivait Paul Eluard. Aujourd’hui, c’est tout le canton qui devient bleu comme une orange.