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L'été détermine l'hiver

Le NUC affrontera Kamnik ce soir à la Riveraine (20h30) en match aller des huitièmes de finale de la CEV Cup. Le retour aura lieu mardi prochain en Slovénie. Entre les deux rencontres, les filles de Philipp Schütz auront encore défié Voléro (samedi) et Aesch (dimanche) en LNA et en Coupe de Suisse. Mais comment font-elles?

06 janv. 2011, 10:05

Le copieux menu de décembre - cinq matches en douze jours - à peine digéré, les filles du NUC vont remettre le couvert en janvier avec pas moins de quatre nouvelles rencontres en six jours, dont trois à l'extérieur (lire ci-contre). Les excès des fêtes de fin d'année, s'il y en a eu, seront vite éliminés.

Et ce ne sera pas fini! Dès le 5 février, l'équipe enchaînera avec les play-off, éventuellement la Coupe de Suisse, et pourquoi pas un quart de finale en CEV Cup. Mais comment diable font-elles pour planifier - et atteindre - trois pics de forme en une saison?

«Sans le travail de fond (force, vitesse, endurance, coordination...) réalisé entre mai et octobre, cela serait impossible», commence Ophélia Jeanneret, la préparatrice physique du NUC. «Une fois qu'on a la base, on peut se contenter de rappels pour aller chercher ces pics de forme. On travaille en volume lors de la préparation physique estivale, et en intensité - avec des séries moins nombreuses mais plus «lourdes» - lors de la période de compétition.»

Rien n'est laissé au hasard. «Avec l'entraîneur, on regarde le calendrier et on établit des macrocycles de cinq ou six semaines de condition physique», poursuit la citoyenne de Colombier. «Cette fréquence permet de réagir en cas de blessures, de douleurs ou de modification du calendrier (qualification en Coupe de Suisse ou en CEV Cup). La flexibilité est primordiale. On veille à varier l'intensité des séances, afin de ménager des plages de récupération et de ne pas tomber dans la monotonie.»

A l'entendre, les fêtes de fin d'année n'ont pas laissé de traces. «On a instauré une culture du travail. Si on veut réussir, il y a des règles à suivre et des plans à respecter.» Les filles ont eu congé entre le 22 et le 28 décembre, mais elles devaient «bouger» (badminton, squash, jogging) le 25 ou le 26, et aller en salle de force le 27.

Plus que la forme physique (on part du principe que la base est acquise), c'est la récupération qui prime en pleine saison. Physiquement et mentalement. «Sinon on ne peut pas enchaîner les matches avec le même feu», assure Ophélia Jeanneret. L'hiver se prépare durant l'été. «Tout dépend de la préparation faite en amont et de la bonne répartition des rappels, c'est un vrai travail de création», sourit la Fleurisanne d'origine. «Même si on connaît par cœur la théorie, la manière de placer les différents éléments se fait beaucoup au feeling, en concertation avec les membres du staff, grâce aux compétences de chacun.»

Les Neuchâteloises alignent les rencontres sur un rythme de professionnelles, alors que deux d'entre elles seulement - les Américaines Salvo et Kehoe - ne travaillent ou n'étudient pas à côté du sport. «Dans le staff, nous ne sommes pas pros non plus, ce qui nous permet de ne pas être décalés et de vivre au même rythme que les joueuses», glisse l'assistante à la Haute Ecole du sport à Macolin. «Cela reste une grosse contrainte supplémentaire. Le volley rabote les vacances, les loisirs... Et on sait qu'il est important de faire autre chose pour avoir envie de se donner à fond dans son sport. La quête de la performance n'est possible qu'en parallèle avec le développement personnel de l'athlète. On cherche des solutions pragmatiques pour chaque fille en début de saison (le club a trouvé des employeurs compréhensifs), et ensuite c'est à elles de se débrouiller pour arriver là où on les attend.»

Pour Ophélia Jeanneret, la gestion de la période de compétition est la plus passionnante. «C'est du travail fin, intensif, il faut aller à l'essentiel et faire juste, on n'a pas le temps de tâtonner», sourit-elle. «Mais quand on voit les filles, après tant d'efforts, sauter plus haut pour smasher ou bloquer et marquer le point, ce sont des émotions fantastiques... Tout le travail physique est là pour permettre le bon geste au bon moment.» /PTU

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