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«C'est presque dommage que l'on n'ait pas perdu...»

Dernier de LNA féminine, Bienne n'a pas inscrit ses premiers points de la saison hier contre le NUC, mais c'est passé tout près. Les filles de la Riveraine se sont imposées 3-2 - 17-15 au tie-break - après avoir été menées deux manches à zéro par des Seelandaises accrocheuses.

29 nov. 2010, 11:11

On commence avec une lapalissade. La lanterne rouge placée à l'arrière du train brille toujours plus fort que les grands phares de la locomotive quand ils sont éteints. C'est dit. On enchaîne avec l'aveu du week-end, signé Philipp Schütz, coach du NUC: «Si j'avais été ce soir un spectateur neutre, j'aurais préféré que Bienne gagne.» On termine par la prédiction du même entraîneur: «Une fois, on va le payer. Ce ne sera pas possible de s'en sortir comme ça durant toute la saison...»

Voilà, à peu près, le résumé du derby d'hier entre le NUC et Bienne, remporté sur le fil (17-15 au tie-break) par une équipe neuchâteloise qui s'est retrouvée menée deux sets à rien avant de réagir et de l'emporter avec une réussite qui flirta avec le coup de bol (1-4 puis 11-13 au tie-break). Il y avait deux lacs d'écart entre Neuchâtel et Bienne, mais pas la ligue de différence que semble indiquer le classement de LNA féminine, où le NUC est troisième avec 16 points et son rival seelandais 10e et dernier sans la moindre unité...

C'est le NUC qui recevait, et la réception ne fut pas à la hauteur. Bryn Kehoe a sans cesse dû sprinter hors de sa zone de confort pour passer les ballons. Les balles dans les mains, au filet, et le libre choix d'attaquer au centre, derrière ou à l'aile? Un luxe largement inaccessible dans les deux premiers sets.

S'il réfute l'idée d'un excès de confiance du leader face au dernier - «Je n'ai pas décelé de nonchalance», assure-t-il -, Philipp Schütz dénonce un manque flagrant (et chronique) d'intensité en début de partie. «Bienne est sorti du vestiaire prêt à 100%, et le NUC a été attentiste, se disant que ça finirait bien par le faire en fin de set», s'irrite le coach. «On est entré dans la rencontre sans émotions, alors qu'on sait très bien qu'on en a impérativement besoin... Si c'était une surprise, je dirais OK, cela peut arriver. Mais je l'ai vu venir de loin, sans pouvoir rien faire! J'ai averti les filles durant toute la semaine que ce ne serait pas une promenade, je croyais avoir été explicite... C'est presque dommage que l'on n'ait pas perdu ce soir, les joueuses auraient peut-être compris qu'elles doivent vraiment «avoir le feu» dès les premiers échanges du match...»

Michel Bolle, le coach seelandais, a fort bien joué tactiquement. Après la perte sèche de la troisième manche (25-14), il a «zappé» la quatrième (25-12) en sortant son ailière et leader Ekaterina Skrabatun et sa passeuse Domenika Jarotta, afin de tout miser sur le tie-break. Pari presque gagné. «Mon équipe a livré son meilleur match de la saison, personne ne l'attendait à ce niveau», glisse-t-il. «Au final, c'est l'expérience qui a parlé. Le NUC n'a quasiment plus fait de fautes dans le tie-break. La victoire se joue sur deux ou trois erreurs de notre côté.»

Tout en soulignant le «coaching intelligent» de son vis-à-vis, Philipp Schütz abonde. «Au cinquième set, inconsciemment, les Biennoises se sont peut-être dit qu'elles allaient encore perdre, alors que nous, on s'est souvenu que l'on avait déjà remonté beaucoup de situations défavorables.» Le coach neuchâtelois voit du positif - «Cela prouve à tout le monde que la ligue est très serrée et qu'il faut bosser» - et du négatif avec une réception trop instable. «Je dois trouver une solution, car nous ne gagnerons jamais les gros matches de cette manière-là.» /PTU

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