Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Une deuxième carrière commence pour Gaëlle Widmer

Gaëlle Widmer n'a pas atteint les objectifs qu'elle s'était fixés. Elle met donc un terme à sa carrière «pro». Mais pas question d'aller chercher du boulot, c'est dans le... tennis qu'elle continue! L'US Open s'est joué sans elle, comme tous les autres Grand Chelem cette année. Gaëlle Widmer a donc pris la seule décision qui s'imposait à ses yeux: elle range au placard sa carrière professionnelle à la WTA, le circuit féminin. «J'avais tellement progressé entre 2006 et 2007 que mon objectif était une participation à un Grand Chelem», raconte la Neuchâteloise. «J'en étais pourtant tellement près à chaque fois... Mais voilà, je n'ai pas atteint mes objectifs!»

17 sept. 2007, 12:00

Gaëlle Widmer ne se voyait plus continuer de la sorte, à courir un rêve qui, à l'aube de ses 30 ans, aurait plutôt tendance à s'évaporer. «Il y aurait bien eu l'Open d'Australie, en début d'année. Mais aller jusque là-bas pour un seul tournoi, c'est un peu risqué», glisse-t-elle. «Il aurait donc fallu attendre jusqu'à Roland-Garros... Mais à un moment donné, il faut savoir être intelligente. Je ne voulais pas être l'une de ces filles qui continuent sur le circuit parce qu'elles n'arrivent pas à arrêter.»

Une décision influencée aussi par son corps. Gaëlle Widmer souffre en effet d'une triple tendinite: l'une, chronique, au genou gauche depuis décembre 2006, une autre au poignet droit depuis un an et demi, et la dernière, plus récente, au... poignet gauche! «Ça fait une année que je joue sous Voltaren!», confie l'actuelle 309e WTA (son meilleur classement: 238). «Pour me remettre complètement, je devrais faire une pause complète jusqu'au début 2008.» Et avec ça, la perte de nombreux points et rangs. «C'est le circuit qui veut ça! Tu dois jouer sans arrêt. Et je n'ai plus 20 ans (rires)!»

Aujourd'hui, avec du recul, elle aurait fait certaines choses différemment. «J'aurais dû faire des pauses. Jouer moins, mais mieux! Mais je me disais toujours «il faut que tu joues!» Ceci explique peut-être ces blessures...» La décision de se retirer a donc été facile à prendre, au lendemain des interclubs de LNA, disputés avec Stade Lausanne. «C'était clair: ou je jouais les qualifs de l'US Open, ou j'arrêtais!»

Enfin, arrêter est un grand mot pour celle qui a été de l'aventure Fed Cup à Neuchâtel, en avril 2005 face à la Slovaquie. «Je ne pourrais pas ranger ma raquette!», coupe Gaëlle. «Le tennis, c'est ma passion.» Ce n'est donc pas demain qu'on verra cette licenciée en sciences économiques courir les agences de placement. «Je vais donner des cours aux jeunes, et disputer pendant une année une sorte de circuit parallèle, avec des tournois le week-end, en France et en Suisse.»

Des tournois «argent», comme elle les appelle, que les joueuses «de l'ombre» arpentent pour étoffer leur porte-monnaie. «C'est plus tranquille et on gagne beaucoup mieux que sur la WTA!», souffle Gaëlle. Et ça marche plutôt bien pour elle! A Soleure, elle a gagné tous ses matches en deux sets. En France, elle est également invaincue. «Ma décision m'a libérée», rigole-t-elle. «Je vais continuer jusqu'à la fin du mois, puis je m'arrêterai jusqu'aux championnats de Suisse, en décembre. Qu'elle disputera avec quel objectif? «Ben gagner, évidemment!» Son rire prouve qu'elle n'est nullement déçue par la tournure de sa «première carrière». «J'ai fait ce que j'avais envie de faire. Il m'a seulement manqué un Grand Chelem...»

Dans sa carrière, Gaëlle Widmer a aussi remporté cinq «10.000 dollars» et participé à la finale d'un «25.000». / DBU

Votre publicité ici avec IMPACT_medias