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Vite fait, plutôt bien fait

22 juin 2011, 10:22

Roger Federer a amorcé en douceur sa saison sur gazon. Trois sets habilement gérés face au Kazakh Mikhail Kukushkin (ATP 60), la quinzaine londonienne ne pouvait décidément mieux commencer. Pour son premier match 2011 sur herbe, le Bâlois a expédié les affaires courantes en moins de deux heures de jeu, avec à la clé une prestation sérieuse et plutôt convaincante (7-6, 6-4, 6-2).

Le nombreux public du court Central ne s'y est d'ailleurs pas trompé et a ovationné son «chouchou» à sa sortie du terrain. Même Mirka a immortalisé le moment avec son appareil photo. Le Suisse est déjà dans son jardin. Presque comme à la maison.

«Oui, cela fait extrêmement plaisir de jouer ici, dans ce lieu mythique et devant tous ces fans. J'avais quelques appréhensions au moment d'entrer sur le terrain, je manquais de repères, mais tout s'est finalement bien déroulé», relevait le numéro 3 mondial, visiblement satisfait de son début de tournoi. Celui-ci a su profiter de la baisse de régime de son adversaire pour ne pas s'éterniser sur le terrain. Vite fait, bien fait.

Machine déjà bien huilée

Malgré toute sa bonne volonté et quelques jolis coups venus de nulle part, le pauvre Mikhail Kukushkin n'a pu que constater les dégâts.

La machine Federer est parfaitement huilée. Déjà. Un exemple: le service du Suisse. Neuf jeux blancs, seulement douze points laissés à son adversaire sur son engagement, dur de faire mieux. «Je voulais conclure en trois sets. Après une première manche accrochée où Kukushkin a bien servi et bien retourné, je me suis mis à mieux jouer, à trouver les bons effets. Et lui a commencé à commettre plus de fautes. J'ai saisi l'opportunité», reconnaît encore le numéro 3 mondial qui, a priori, n'a rien perdu de sa verve sur gazon.

Même quand le vent, omniprésent et parfois gênant, est venu mettre son grain de sel dans la rencontre. Maître de ses coups, maître des éléments, le «boss» n'a pas été perturbé plus que cela. «Les conditions ont bien sûr compliqué la tâche. Avec un vent agressif, il faut mieux gérer ses coups, jouer moins près des lignes, réajuster son jeu de jambes. J'ai réussi à m'adapter.»

Une seule petite alerte

De match, il n'y en a donc presque pas eu. A l'exception de ce premier set bouclé sur un tie-break à sens unique (7-2), Roger Federer possédait toujours un coup d'avance. L'étreinte du Suisse s'accentua encore dans la deuxième manche, malgré une petite alerte à 3-2 (15-40). Juste le temps d'écarter les deux seules balles de break du Kazakh et de repartir de plus belle. La dernière manche ne sera qu'une simple formalité. La prestation tourna même parfois à la démonstration avec des volées amorties ou des feintes de corps ravageuses.

53 coups gagnants, 23 erreurs directes, le compte est bon, mais tout de même pas parfait. «Ce n'est qu'un premier tour. Je peux encore améliorer pas mal de choses. Mais aujourd'hui l'important était de ne pas perdre trop de forces et de me mettre en confiance. On reparlera tactique un peu plus tard.»

On l'a senti dès les premiers échanges, le Bâlois voulait à tout prix éviter le scénario de 2010, avec une victoire acquise en cinq sets contre le Colombien Alejandro Falla. Pari réussi. «Rodger» lance à merveille sa quinzaine.

Au prochain tour, place au gaucher français Adrian Mannarino (ATP 55), qui a eu besoin de cinq sets et quatre heures pour se débarrasser du qualifié irlandais Conor Niland (4-6 6-4 7-6 4-6 6-4).

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