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Vers un 14e titre

Roger Federer (No 2) n'a plus à gagner qu'un seul match, la finale dimanche de l'Open d'Australie, pour égaler le fabuleux record de 14 victoires en Grand Chelem de Pete Sampras. Le Bâlois a répondu présent au rendez-vous que lui a donné l'histoire à Melbourne.

30 janv. 2009, 10:41

Roger Federer a remporté avec un réel panache sa demi-finale contre Andy Roddick (No 7). Il s'est imposé 6-2 7-5 7-5 grâce notamment à ses 16 aces et ses 51 coups gagnants. Face à un adversaire qui a offert une tout autre résistance qu'il y a deux ans sur ce même court de la Rod Laver Arena, il y a eu un véritable match. Le Bâlois fut réellement inquiété dans les deux derniers sets même s'il n'a pas concédé la moindre balle de break. Roddick fut néanmoins à trois points du gain du deuxième set et à deux du troisième.

«La différence est venue en grande partie de sa faculté de servir à la perfection sur les points importants», souligne Roddick. «Seize aces et 70% de réussite en première balle au troisième set: ce sont des statistiques éloquentes pour lui.» L'Américain estime ne pas avoir grand-chose à se reprocher. «J'ai fait mon match», affirme-t-il. «Roger est capable de gagner des points alors que vous les avez construits parfaitement. Mais il vous sort des coups que lui seul est capable d'armer. Enfin, ce qui est vraiment impressionnant quand vous êtes de l'autre côté du filet, c'est sa fluidité dans le jeu. On dirait qu'il ne fait pas d'effort!»

Avant la rencontre de dimanche qui l'opposera à un gaucher espagnol, le No 1 mondial Rafael Nadal ou l'étonnant Fernando Verdasco (No 14), Roger Federer a déjà rejoint Sampras en ce qui concerne le nombre de finales en Grand Chelem: 18. Le Bâlois n'est plus qu'à une petite marche du record de l'ère Open qui est détenu par Ivan Lendl (19). Il aura joué dimanche 14 des 15 dernières finales des tournois du Grand Chelem. Son seul «couac» fut sa défaite l'an dernier ici même à Melbourne en demi-finale devant Novak Djokovic. Un match qu'il n'avait pas abordé en pleine possession de ses moyens puisqu'il souffrait d'une mononucléose.

Après être revenu de très loin dimanche après-midi contre Tomas Berdych, Roger Federer joue actuellement à la perfection à Melbourne. Mardi soir, il a corrigé Juan Martin Del Potro (6-3 6-0 6-0). Hier soir, il a su manœuvrer un Andy Roddick qui a pourtant franchi un palier ces derniers mois. Finaliste à Doha face à Andy Murray, l'Américain a démontré à Melbourne que son revers n'était plus une faiblesse. Roger Federer l'a parfaitement compris. Il n'a pas cherché à le neutraliser dans la diagonale. Cette victoire, il est allé la chercher en servant comme jamais, en relançant des premières balles à plus de 215 km/h, mais aussi en délivrant avec malice ce slice de revers qui contraint le plus souvent l'adversaire à prendre le filet dans les pires conditions.

Pour Andy Roddick, Roger Federer sera très dur à battre dimanche. «Il adore jouer ici en «night session»», explique-t-il. «Roger semble voir la balle beaucoup mieux que nous tous. Et s'il sert aussi bien, cela deviendra compliqué pour son adversaire. Mais si son pourcentage de réussite descend à 55%, alors le relanceur aura vraiment sa chance.»

Andy Roddick est le contemporain de Roger Federer mais il fut aussi battu par Pete Sampras en quart de finale de l'US Open 2002 sur la route du 14e titre du Grand Chelem du Californien. Il est aujourd'hui l'un des mieux placés pour mesurer la portée de l'exploit que pourrait réaliser le Bâlois. «En 2002, tout le monde assurait que le record de Pete tiendrait très longtemps», souligne-t-il. «Mais personne ne savait que Roger allait commencer sa moisson l'année suivante à Wimbledon. Si on s'assoit quelques instants pour réfléchir à ce que Roger a accompli ces dernières années, vous prenez peur!» /si

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