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Tennis - Roland-Garros: favori face à Wawrinka, Federer a tout a perdre dans ce quart de finale

25 matchs, 22 victoires, 3 défaites: Roger Federer est largement favori du quart de finale de Roland-Garros qui l'oppose à Stan Wawrinka. Mais le Vaudois, qui est le dernier à avoir battu le Maître sur la terre battue parisienne, est gonflé à bloc par sa victoire face à Tsitsipas.

03 juin 2019, 13:54
Stan Wawrinka et Roger Federer en découdront mardi, sur la terre battue parisienne (archives).

Roger Federer (no 3) a évacué jusqu’ici toute forme de pression pour son retour à Roland-Garros. Mais le Bâlois aura bel et bien tout à perdre dans son quart de finale fratricide face à Stan Wawrinka (no 24) mardi.

Avec un bilan de 22 victoires pour 3 défaites, l’homme aux 20 titres du Grand Chelem est de facto le grandissime favori de ce derby helvétique. Et si on ajoute les interrogations liées aux facultés de récupération de Stan Wawrinka après son (double) marathon de dimanche face à Stefanos Tsitsipas (5h09), la coupe est pleine.

"D'un côté, Stan sera légèrement touché car il a laissé beaucoup d'énergie tant mentalement que physiquement", valide Filip Dewulf, demi-finaliste à Roland-Garros en 1997 et désormais journaliste au Het Laatste Nieuws. "Mais son succès de dimanche va le booster, car c'était une grande victoire, bonne pour la confiance", souligne-t-il.

 

 

Federer a toutes les cartes en main

Techniquement et tactiquement, Roger Federer a déjà toutes les cartes en main. "Il a presque toujours trouvé la solution face à moi", a rappelé Stan Wawrinka. Même lorsque ce dernier semblait capable de déjouer les pronostics, comme lors du quart de finale de l'édition 2014 de Wimbledon ou lors de la demi-finale de l’US Open 2015. Les deux fois, il restait sur un succès, acquis en finale à Monte-Carlo en 2014 puis en quart de finale à Roland-Garros en 2015.

 

 

Stan Wawrinka évoluait alors en totale confiance. Il avait poursuivi sur sa lancée en 2014 sur le gazon londonien, enlevant le premier set, mais n’avait pas tenu le choc physiquement après avoir dû disputer son 4e tour la veille. Et à New York en 2015, il n’avait pas eu l'ombre d'une chance dans une partie qu’il avait cette fois-ci abordée dans les meilleures dispositions.

Un tel combat laisse forcément des traces
Stan Wawrinka, après son marathon face à Tsitsipas

Ce qui ne sera probablement pas le cas mardi. Car "un tel combat laisse forcément des traces", a concédé Stan Wawrinka après avoir joué le simple le plus long de sa carrière. Et, bien plus que Roger Federer qui peut se reposer sur son talent inégalé pour s’en sortir, le Vaudois a besoin d’être en pleine possession de ses (immenses) capacités physiques pour faire ne serait-ce que douter le Maître.

"Du 55-45 en faveur de Roger"

C’est finalement dans le discours tenu par Roger Federer que Stan Wawrinka peut trouver des raisons d’y croire. "Sur terre battue, tu ne peux pas jouer toute la journée en demi-volée", a souligné le Bâlois, dont la capacité à prendre la balle très tôt en restant collé à sa ligne n’a pas le même impact que sur des surfaces plus rapides. "En jouant plus loin de sa ligne, notamment en retour, tu évites les faux rebonds, tu prends moins de risques."

 

 

Filip Dewulf est persuadé que Stan Wawrinka aura son mot à dire. "Il a gagné leur dernier duel livré sur terre battue. C'était ici, au même stade de la compétition. Je suis sûr que ça comptera", lâche le Belge, qui avait atteint la 39e place mondiale en 1997. "Ce sera une bataille. Pour moi, c'est seulement du 55-45 en faveur de Roger. Car Stan avait un niveau de jeu extraordinaire dans son 8e de finale, et cela va l'aider. Comme le fait qu'il a déjà gagné ce tournoi."

Un rôle à jouer pour la météo

La météo pourrait par ailleurs jouer un rôle dans ce quart de finale. La journée de mardi s’annonce orageuse, voire pluvieuse. Les conditions de jeu ne devraient donc pas être particulièrement rapides, ce qui ne serait pas pour déplaire à Stan Wawrinka qui aura plus de temps pour s'organiser. Et qui aura peut-être aussi plus de temps pour récupérer si la pluie s'installe durablement.

 

 

"Stan sera certainement très content s'il fait moins chaud", confirme Filip Dewulf. "C'est toujours compliqué face à Roger. Mais Stan l'a déjà battu (réd: les trois succès du Vaudois ont été obtenus sur terre battue), et il possède les armes pour le refaire. Il va certainement essayer de le bombarder sur son côté revers avec ses frappes lourdes." Mais aura-t-il les moyens de le faire pendant deux, trois voire quatre heures? Réponse mardi.

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