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Tennis: Djokovic lance une association de joueurs indépendante de l’ATP

Novak Djokovic a annoncé samedi la création d’une nouvelle association de joueurs de tennis, indépendante de l’ATP. Nadal et Federer avaient appelé à «l’unité, pas à la séparation» .

30 août 2020, 09:02
Djokovic lance une association de joueurs indépendante de l'ATP.

Ignorant les appels à «l’unité» de Rafael Nadal et Roger Federer, Novak Djokovic a annoncé samedi la création d’une nouvelle association de joueurs de tennis professionnels masculins, indépendante de l’ATP qui gère le circuit.

Nadal et Federer avaient appelé à «l’unité, pas à la séparation» en apprenant que des joueurs emmenés par le no 1 mondial serbe pourraient annoncer la création d’une association dissidente. Mais après une réunion entre les joueurs à l’issue du Masters 1000 de Cincinnati, délocalisé à New York – où Nadal et Federer sont absents -, Djokovic a officialisé le lancement du projet, en précisant qu’il ne s’agissait ni d’un «syndicat» ni d’«un circuit parallèle».

«Après la réunion fructueuse d’aujourd’hui (samedi), nous sommes ravis d’annoncer la création de l’Association des joueurs de tennis professionnels (PTPA)», a écrit le Serbe sur Instagram, publiant une photo de plusieurs dizaines de joueurs réunis sur un court de tennis à Flushing Meadows, où commencera l’US Open lundi.

 

 

Le Canadien Vasek Pospisil, membre ardent du Conseil des joueurs de l’ATP, une instance intégrée à l’institution, avait ouvert le feu vendredi en annonçant sa démission. «Il est devenu évident qu’en tant que membre du conseil des joueurs au sein de la structure actuelle de l’ATP, il est très difficile, sinon impossible, d’avoir la moindre influence sur quelque importante décision du circuit que ce soit», expliquait le 92e mondial.

«Rallier la majorité» des joueurs

Avant de mettre en avant «la première association de joueurs de tennis depuis 1972», année de la création par des joueurs de l’Association of Tennis Professionals (ATP), qui gère seule depuis 1990 le circuit masculin, Novak Djokovic avait simplement dit plus tôt samedi après-midi, après sa victoire au Masters 1000 aux dépens de Milos Raonic, que le projet était en gestation.

 

 

«Nous n’avons pas toutes les réponses pour le moment. Nous essayons simplement d’avoir une idée du nombre de joueurs qui veulent vraiment rejoindre cette initiative. Ensuite, nous partirons de là», avait-il déclaré. «On ne se fixe pas un nombre d’adhésions minimal ou maximal» pour valider le projet, avait-il poursuivi, espérant néanmoins «rallier la majorité» des 500 meilleurs joueurs en simple et des 200 premiers en double, malmenés notamment par la crise.

Djokovic, qui a manifestement trouvé suffisamment d’adhérents pour aller de l’avant, a estimé que la PTPA, qu’il refuse de voir assimilée à un syndicat des joueurs, et l’ATP «peuvent et devraient coexister au début». Cette dernière a justement affirmé le contraire dans un communiqué où elle a critiqué cette initiative, avant même sa matérialisation. «Nous reconnaissons les difficultés auxquelles font face nos membres dans les circonstances actuelles, mais nous pensons fermement qu’il est temps de faire preuve d’unité, plutôt que de divisions internes», a estimé l’ATP.

«Nous n’appelons pas au boycott»

Membre du conseil des joueurs, Rafael Nadal a soutenu l’ATP. «Je pense que nous vivons une période où il faut garder son calme et travailler tous ensemble dans la même direction. Il est temps de s’unir, pas de se diviser», a tweeté l’Espagnol, no 2 mondial. «Nous tous, joueurs, tournois et instances dirigeantes devons travailler ensemble.»

 

 

Un point de vue partagé par Roger Federer. «Je suis d’accord @RafaelNadal. Ce sont des temps incertains et difficiles, mais j’estime qu’il est indispensable pour nous de rester unis en tant que joueurs, et en tant que sport, pour préparer la meilleure voie à suivre», a tweeté le Bâlois, recordman de victoires en Grand Chelem (20 sacres).

Novak Djokovic a dit respecter la position de ses rivaux, mais s’est voulu ferme. «Je comprends vraiment que certains d’entre eux aient des opinions différentes et qu’ils ne pensent pas que le moment soit venu. Je pense que le moment est venu. Légalement, nous avons tout à fait le droit de former l’association des joueurs. Ce n’est pas un syndicat. Nous n’appelons pas au boycott. Nous ne créons pas un circuit parallèle», a-t-il conclu.

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