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Stanislas Wawrinka sorti sans gloire

30 juil. 2011, 07:49

L'Open de Gstaad se refuse toujours au Vaudois (No 2). Très attendu après une absence remarquée en 2010, il n'a une nouvelle fois pas tenu son rang dans l'Oberland bernois. Il s'est incliné très sèchement (6-3 6-2 en 69') en quart de finale face à Marcel Granollers (No 8), 45e de la hiérarchie mondiale. Il a livré une prestation catastrophique, malgré le soutien de supporters venus en nombre hier. Il n'a jamais trouvé la solution tactique pour contrer le jeu «à l'ancienne» de l'Espagnol, dont la régularité à l'échange est l'arme principale. Beaucoup trop impatient, il ne fut qu'une ombre sur le court. Il concédait à cinq reprises son engagement et n'inscrivait que 11 points au total à la relance...

Stanislas Wawrinka enchaîne les désillusions à Gstaad depuis sa finale de 2005. Battu au 1er tour en 2006 et 2007, il n'avait pas fait honneur à son statut de tête de série No 1 en 2008 (défaite en demi-finale face à Victor Hanescu) et surtout en 2009 (défaite au 2e tour face à Thomaz Bellucci). Sa présence en demi-finale aurait constitué un immense soulagement pour les organisateurs, qui espéraient certainement que le retour du soleil ne soit pas la meilleure nouvelle de la journée. Ils comptaient bel et bien sur lui pour faire le plein de spectateurs ce week-end.

«Pas le meilleur moment»

Une question se pose après ce cuisant échec: Stanislas Wawrinka a-t-il abordé ce tournoi avec toute l'application requise? Il s'était certes montré convaincant au 2e tour, mais son adversaire - Peter Luczak (ATP 248) - avait tout de la victime idéale. Hier, il ne semblait pas prêt à aller au combat, condition sine qua non pour briller sur terre battue. «Le jeu de Granollers me pose des problèmes, surtout quand je n'évolue pas à mon meilleur niveau», lançait-il, impuissant.

Peut-être avait-il déjà la tête ailleurs, sur des courts en ciment où il aura l'occasion de conclure les points en deux ou trois coups de raquette? «J'aime ce tournoi, mais ce n'est pas le meilleur moment pour jouer sur terre battue, malheureusement pour les joueurs comme pour les organisateurs», avouait le Vaudois, qui a effectué trois entraînements sur cette surface avant d'aborder ce tournoi. «Deux bonnes journées de préparation me suffisent normalement pour être prêt. Mais le retour à la terre battue est le plus dur à négocier», argumentait-il. «Quand j'ai débarqué sur le circuit, la terre battue était ma surface naturelle. Mais les revêtements durs sont ceux où se disputent la majorité des tournois, ceux où nous pouvons donc inscrire un maximum de points. Il est plus facile de s'y adapter», poursuivait Stanislas Wawrinka, qui a visiblement rapidement tourné la page Gstaad. «Je me réjouis de partir en Amérique du Nord», clamait-il ainsi à plusieurs reprises un joueur qui rejoindra la semaine prochaine Montréal, où un Masters 1000 est prévu du 8 au 14 août.

Le champion junior de Roland-Garros 2003 conclut donc sur une note négative une longue mais peu fructueuse saison sur terre battue. Il l'avait pourtant bien entamée, dès le mois de février, en atteignant les demi-finales à Buenos Aires. La suite fut plus compliquée. Il a certes tenu son rang à Rome et à Roland-Garros, où il s'était incliné en 8e de finale face à Novak Djokovic et Roger Federer, mais n'a pas signé d'exploit marquant sur sa surface préférée.

Stanislas Wawrinka sera rapidement à nouveau sous pression. Il jouera gros à l'US Open, où il avait disputé en 2010 son premier quart de finale en Grand Chelem. Il remettra en jeu les 360 points glanés l'an dernier à Flushing Meadows. Une élimination précoce pourrait l'éjecter du top 20, lui qui aurait pu figurer à nouveau parmi les dix premiers mondiaux s'il avait conquis le titre à Gstaad...

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