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Samantha Stosur crée la sensation à l'US Open

13 sept. 2011, 10:42

Samantha Stosur (no 9) a créé la sensation à l'US Open. L'Australienne a conquis à 27 ans son premier titre du Grand Chelem en simple en dominant la grandissime favorite Serena Williams (no 28) 6-2 6-3 en 73'en finale.

«Je suis toujours sans voix», lâchait-elle à l'entame de sa conférence de presse. «Je n'arrive pas à croire que j'ai remporté ce tournoi. C'est une sensation incroyable d'avoir livré une telle performance. On espère, on désire toujours être capable de le faire, mais c'est extraordinaire de pouvoir le réaliser.»

Qualité de la relance

«J'ai connu d'autres matches où je ne ratais rien. Mais réussir cela dans ces circonstances, en finale face à une joueuse comme Serena, fait de ce jour l'un des plus beaux de ma carrière», s'extasiait le no 7 du classement WTA, dont la force de frappe en coup droit, la qualité de la relance et le slice de revers ont posé bien des problèmes à sa prestigieuse adversaire.

Serena Williams (29 ans) est, elle, passée au travers de sa finale. En panne de premières balles de service (52% de réussite), sans énergie, sans émotion, l'Américaine aux 13 titres majeurs n'a jamais eu sa chance. «J'étais plus fatiguée que je ne le pensais», expliquait la Floridienne, qui avait conclu sa demi-finale peu avant minuit la veille. «Mais je ne suis pas là pour me chercher des excuses. Je veux relever les mérites de Sam, qui a réussi un grand match.»

Les leçons d'une défaite

La recette de son succès était simple: «Je n'étais que l'outsider. J'ai pu ainsi évoluer de manière beaucoup plus relâchée que lors de ma première finale majeure à Roland-Garros», où la droitière de la Gold Coast s'était inclinée l'an passé face à Francesca Schiavone. «J'ai su tirer de nombreuses leçons de cette défaite. Je devais croire en mes chances. Le fait d'avoir déjà battu Serena à deux reprises m'a aidée à penser que c'était possible», soulignait-elle.

Samantha Stosur était particulièrement fière d'avoir mis un terme à une disette de plus de 30 ans pour le tennis féminin australien, dont la dernière victoire dans le simple dames d'un tournoi majeur remontait à l'édition 1980 de Wimbledon (Evonne Goolagong Cawley). «Mon pays a une très grande tradition tennistique, et c'est génial d'être celle qui a mis un terme à cette traversée du désert», glissait-elle.

Une trajectoire peu banale

La trajectoire de Samantha Stosur est peu banale. Professionnelle depuis 1999, elle s'est longtemps contentée de jouer les premiers rôles en double. No 1 mondial dans la spécialité en 2006, elle a d'ailleurs conquis 23 titres dont deux en Grand Chelem (US Open 2005 et Roland-Garros 2006), alors qu'elle ne compte que trois trophées en simple à son palmarès!

«J'ai toujours voulu être une grande joueuse de simple, même si j'ai vécu de grands moments en double. Après avoir guéri (réd: elle avait souffert en 2007 de la maladie de Lyme, une infection bactérienne transmise par piqûre de tiques), je ne voulais plus rien laisser au hasard», expliquait la résidente de Brisbane.

Classée encore au-delà de la 50e place mondiale à la fin de l'année 2008, Samantha Stosur s'était révélée au grand public sur la terre battue de Roland-Garros déjà en se hissant dans le dernier carré en 2009. Une année plus tard, elle atteignait la finale à Paris avec au passage une victoire de prestige acquise de haute lutte (6-2 6-7 8-6) face à... Serena Williams. «J'ai apparemment bien fait de poursuivre mes rêves», souriait-elle. / si

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