Redevenue no 1 mondiale mais toujours en quête de légitimité, Dinara Safina (23 ans) veut se servir du Masters, qui débute à Doha, comme tribune. Depuis que la Russe a accédé une première fois au sommet de la WTA le 20 avril, elle est l'objet de bien des interrogations.
Il est surtout reproché à la sur de Marat Safin d'être no 1 mondiale sans jamais avoir remporté de tournoi du Grand Chelem. «Je me moque de ce qu'on peut dire», a réagi Dinara Safina. «J'ai disputé trois finales et deux demi-finales de Grand Chelem et ça, personne ne peut me l'enlever. L'année dernière je n'arrêtais pas de gagner et tout le monde me demandait pourquoi je n'étais pas no 1. Cette année je le suis et on me parle des Grands Chelems.» A défaut de Grand Chelem, une victoire dans le cinquième «tournoi majeur» lui permettrait de clouer le bec aux critiques.
A Doha, la Russe figure dans le «groupe blanc» avec la Danoise Caroline Wozniacki, la Serbe Jelena Jankovic et la Biélorusse Victoria Azarenka. Dans la «poule rouge», on trouve les surs Serena et Venus Williams, ainsi que les Russes Svetlana Kuznetsova et Elena Dementieva. Une marge infime sépare Serena Williams de Safina: 155 points, sachant que chaque victoire en poules en rapporte 160. Leur mano a mano animera la semaine à Doha où Venus Williams défendra son titre.
Autre joueuse visée par la critique, Caroline Wozniacki affirme n'avoir «rien fait de mal» en abandonnant au premier tour au Luxembourg la semaine dernière. La Danoise avait jeté l'éponge en raison d'une blessure à une cuisse alors qu'elle menait 7-5 5-0 face à Anne Kremer. L'Unité de défense de l'intégrité a ouvert une enquête concernant des paris suspects effectués sur internet pendant les derniers jeux de cette partie. L'IRM passée le lendemain a révélé une élongation. /si