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Roger Federer retrouve la lumière

07 nov. 2011, 09:11

Après dix mois de disette, Roger Federer renoue avec la victoire. Le Bâlois a cueilli pour la cinquième fois le titre des Swiss Indoors.

Titré en janvier à Doha, Roger Federer remporte son deuxième tournoi de l'année, le soixante-huitième de sa fabuleuse carrière. Il a réalisé un véritable cavalier seul en finale, s'imposant 6-1 6-3 devant Kei Nishikori (ATP 32). «Dix mois sans gagner un tournoi, c'est long», a lâché le Bâlois. «Cette attente rend cette victoire encore plus belle, plus émouvante.»

Victorieux la veille d'un Novak Djokovic diminué, le Japonais fut extrêmement décevant lors de cette finale. Il a été écrasé par le poids de l'événement, contredisant le discours de ses thuriféraires, bien trop prompts à le porter au pinacle. Le premier jeu du match a donné le ton. Sur son service, Nishikori gagnait les trois premiers points, avant de perdre les cinq suivants et concéder d'entrée le break. Trop vulnérable sur son service, trop timoré à la relance avec seulement... six points gagnés sur les huit jeux de service de Federer, Nishikori n'était pas vraiment à sa place hier.

A sa décharge, il convient de souligner le brio de Federer. Contre un adversaire qui, il est vrai, ne pouvait pas lui faire de mal, le Bâlois a brillé comme sur ce lob magique qui lui a donné le break pour mener 4-2 au deuxième set. Après sa qualification laborieuse mercredi contre Jarkko Nieminen, Roger Federer est monté en puissance face à Andy Roddick, Stanislas Wawrinka et ce pauvre Nishikori.

Le gain de ce nouveau titre, remporté toutefois sans avoir à affronter Novak Djokovic ni Andy Murray, qui étaient les deux premières têtes de série du tableau, le lance parfaitement pour cette fin de saison, qui le mènera à Paris-Bercy et au Masters de Londres. Rarement, Roger Federer n'avait abordé le rendez-vous de Bercy, où son meilleur résultat fut cette demi-finale perdue l'an dernier contre Gaël Monfils, malgré cinq balles de match de sa raquette, dans d'aussi bonnes dispositions. Ses deux principaux adversaires, Novak Djokovic et Andy Murray, ne respirent pas, en revanche, la santé.

«Ma pause de six semaines m'a fait le plus grand bien», a souligné Roger Federer. «J'ai pu soigner des petites blessures. Je suis revenu en ayant très «faim». Cette semaine a été parfaite. J'ai joué de mieux en mieux au fil des matches.»

Dixième défaite pour «Stan»

La veille, Stanislas Wawrinka s'était incliné pour la dixième fois en onze rencontres contre Federer. Battu 7-6 6-2, le Vaudois peut nourrir des regrets dans ce match qui s'est bien, après l'élimination de Djokovic, apparenté à une finale avant la lettre. Le premier set aurait très bien pu lui sourire. Seulement, il n'a pas pu, lors de cette demi-finale, masquer à nouveau cette extrême crispation qui le saisit à chaque fois qu'il joue contre son «grand frère».

Le bonus de Djokovic

Diminué par des douleurs au bras, Novak Djokovic a, pour sa part, quitté la halle Saint-Jacques sur un gros couac: une roue de vélo - un 6-0 - indigne de son rang. «Je ne veux pas parler de ce troisième set», a lancé le Serbe, qui a concédé sa quatrième défaite de l'année. «J'ai payé cash les efforts fournis contre Malisse et Baghdatis.»

Même si la sagesse lui dicte de s'accorder un nouveau break avant le Masters de Londres, qui débutera le 20 novembre, Djokovic ne fera sans doute pas l'impasse sur le tournoi de Paris-Bercy, qui débute aujourd'hui. Un forfait le priverait, en effet, de son bonus de fin d'année, qui s'élève à 1,6 million de dollars. Comment cracher sur un tel pactole? / si

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