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Roger Federer et Stan Wawrinka, maîtres zen

Vendredi, tout leur sourit. Au soir du premier jour, la Suisse mène 2-0 contre l'Italie. Federer et Wawrinka ont géré leurs émotions, pour s'imposer les deux en trois sets. Ne manque plus qu'un point pour aller en finale.

12 sept. 2014, 19:21
Roger Federer, poing serré, n'a pas tremblé.

Au moment de l'hymne nationale, ses yeux, humides, ont brillé. Roger Federer - 18 400 personnes acquises à sa cause, en dévotion - n'a pu retenir ses émotions. "Je vis ce moment très intensément, même si je ressens une certaine pression. Mais j'aime ça et l'assume volontiers." Le Bâlois sait gérer ses états d'âme à la perfection. Véritable maître zen. En père peinard, la veille, lors du tirage au sort, il avait déjà fait étalage de toute sa décontraction. "Le plus important, c'est que le capitaine soit en forme car lui doit jouer 5 matches; s'il est prêt, moi je suis relax", avait alors plaisanté le numéro un helvétique.

Vendredi, pendant 2h19, Roger Federer n'a pas versé dans l'humour. Une partition sans rature ni génie, mais d'une efficacité irréprochable. Trois sets, un jeu de patience, et un premier point pour la Suisse. Le Bâlois, service compris, a attendu son heure. A 1-1 au tie-break de la première manche, un "chip and charge" pour chiper l'engagement de Simone Bolelli. Scénario identique à 3-3 au deuxième set, un retour-volée pour convertir sa troisième balle de break. "J'ai dû attendre un moment pour m'emparer de son service; une fois devant, ce fut plus facile", confirme le Bâlois.

Loin, le petit bras!

Seule alerte pour Roger Federer, ce dixième jeu de la seconde manche. Il lui fallut cinq balles de set pour boucler l'affaire, effaçant au passage deux balles de contre-break. "Ne pas perdre mon service, c'est ma plus grande satisfaction de la journée", partage-t-il, après son succès 7-6 (7/5) 6-4 6-4.

Ses émotions, Stan Wawrinka, lui, peine davantage à les brider. "Je serai forcément nerveux, pas parce que c'est une demi-finale, mais parce qu'il s'agit de la Coupe Davis et que je veux bien faire", avait-il averti, 24h avant son match. Mais alors que beaucoup avaient encore le Wawrinka petit bras contre le Kazakhstan en tête, ils ont retrouvé "Stan The Man".

"Mentalement différent"

Le Vaudois a appris de ses erreurs. "Contrairement au quart de finale, j'ai abordé les choses de manière différente mentalement, concède-t-il. Nous avons beaucoup discuté avec Severin (ndlr: Lüthi, le capitaine) et le reste de l'équipe, notamment sur ma façon de jouer." Agressif, le numéro deux helvétique a déroulé, Fognini a craqué, 6-2 6-3 6-2. Evoluant à dix minutes de chez lui, "Stan The Man" a laissé ses hésitations à la maison. Et comme en face, Fabio Fognini est du style à dégoupiller pour un rien... L'addition n'a pas tardé à être salée.

"Golubev (ndlr: son adversaire kazakh) et Fognini, ce ne sont pas les mêmes styles de joueurs", rappelle Stan Wawrinka. Le Vaudois n'a jamais douté, il savait que cela dépendrait de son niveau. "Je suis content, j'ai commencé ma demi-finale comme j'ai fini mon quart de finale." Toute la différence.

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