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Quand le «Djoker» devient roi

04 juil. 2011, 07:45

Cette saison, ils s'étaient déjà affrontés à quatre reprises en finale. Avec, à chaque fois, le même scénario. Indian Wells, Miami, Madrid, Rome, à la fin, c'est toujours Novak Djokovic qui gagne. Une réalité qui avait propulsé le Serbe au rang de superfavori hier à l'heure des retrouvailles au sommet. L'étiquette ne fut pas trop grande à porter, la conclusion à l'image des précédentes.

16h40 à Church Road, la passation de pouvoir se concrétise par un premier titre à Wimbledon pour le «Djoker». Celui-ci peut enfin se laisser tomber sur le gazon du court Central. Sous les yeux de son père Srdjan, de sa mère Dijana, de sa copine Jelena Ristic et du président serbe Boris Tadic, il décroche son troisième trophée du Grand Chelem. Le plus beau de tous.

Double bonheur

Oui, «Nole» peut bien arracher un brin d'herbe et le grignoter pour savourer cet instant magique. Il le mérite. Amplement. A 24 ans et un mois, le voilà consacré dans le temple du tennis. Un trophée accompagné d'une place de numéro un mondial. Double bonheur donc, la quinzaine londonienne a viré au conte de fées. Le rêve de gosse est devenu réalité. «C'est le plus beau jour de ma carrière. J'ai travaillé dur pour vivre ce genre de moments. Tous ces sacrifices sont récompensés aujourd'hui. Wimbledon, c'est le premier tournoi que je regardais à la télévision quand j'étais petit. Alors gagner ici, c'est l'accomplissement de toute une vie», jubilait Novak Djokovic, qui, depuis ce matin, est le 25e numéro un mondial de l'histoire. Le premier Serbe, aussi, à atteindre cette place tant convoitée.

Neuf mois après une finale qui avait atteint des sommets d'intensité à l'US Open, Rafael Nadal et Novak Djokovic s'apprêtaient à nous offrir un nouveau combat épique. La confrontation tant attendue n'a finalement pas eu lieu. Malgré une combativité évidente, le tenant du titre est tombé sur un os. Prenons les deux premiers sets: 6-4 6-1 en 1h14'. Irrésistible, le joueur de Belgrade enchaîna les coups droits décroisés, il distilla un tennis de géant. Mieux, tous les longs échanges furent pour lui.

Courte défaillance

Assailli de doutes, en panne de solutions, Rafael Nadal semblait alors proche de la rupture. Il trouva tout de même l'orgueil nécessaire pour prolonger quelque peu les débats. Ou plutôt, c'est son adversaire qui commença à vaciller, à devenir un peu plus humain. Ni une ni deux, le Majorquin s'engouffra dans la brèche et en profita pour s'adjuger la troisième manche. Ses espoirs furent de courte durée. Passagère, la défaillance du «Djoker» ne se prolongea pas, malgré un débreak à 2-1 dans le quatrième set.

«Il a fait des choses fantastiques aujourd'hui. J'ai perdu contre le meilleur joueur du monde. Bien sûr, je ne suis pas pleinement satisfait de mon jeu. Je n'ai pas répondu présent dans les points importants, j'ai manqué d'agressivité», regrettait l'Espagnol, qui a laissé échapper son bien le plus précieux. Il se dit pourtant prêt à le récupérer. «Novak mérite ce qui lui arrive, après toutes ses victoires. Mais il ne jouera pas éternellement à ce niveau. On a tous des cycles, des hauts, des bas, moi le premier. Je suis convaincu que mon heure reviendra et je compte bien gagner d'autres titres à Wimbledon.»

Le Serbe est patient

Novak Djokovic, de son côté, ne préfère pas trop penser à l'avenir pour le moment. Seul le bonheur de l'instant présent l'intéresse. On le comprend. Il lui a fallu tellement de temps, de patience et aussi une sacrée dose d'abnégation pour réussir à déloger Rafael Nadal de son trône. «J'ai toujours cru en moi. Bien sûr, c'était frustrant de voir Nadal et Federer dominer pendant de si nombreuses années. Mais je n'ai pas changé mon approche mentale, je suis resté positif. Et j'ai appris à me dépasser, à repousser mes limites. Tous ces efforts ont fini par payer.»

Quand le Djoker devient roi...

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