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Patty Schnyder range sa raquette

Après 16 années passées sur le circuit, Patty Schnyder en a assez. La Bâloise a officialisé sa retraite sportive lors d'une conférence de presse à Roland-Garros.

28 mai 2011, 13:49

Son départ ne faisait plus de doute. Depuis plusieurs mois, la gauchère de 32 ans ne semblait plus concernée par le tennis de haut niveau. Elle n'a ainsi gagné que trois matches en neuf tournois en 2011, chutant au 55e rang dans la hiérarchie mondiale. A Paris, pour ce qui a été sa 925e et ultime partie en simple, elle a été sortie sans gloire mardi par la modeste roumaine Sorana Cirstea (6-1 6-3), avant de connaître le même sort en double jeudi.

Cette fin de parcours en roue libre ne doit pas faire oublier la belle carrière de Patty Schnyder. Depuis son premier tournoi en octobre 1995, elle a enlevé onze titres en simple, auxquels s'ajoutent 16 autres places de finaliste. A la WTA, elle a grimpé jusqu'à la 7e place en novembre 2005. Egalement douée en double, elle a conquis cinq trophées dans cette spécialité. Autant de succès qui lui ont permis d'accumuler un prize-money de 8,4 millions de dollars.

Le plus remarquable sur son C.V. reste toutefois sa constance. La Bâloise a été membre sans discontinuité du top 20 pendant plus de cinq ans, de février 2004 à juin 2009. En 59 participations en Grand Chelem, elle s'est hissée 21 fois en 8es de finale, avec une demi-finale à l'Open d'Australie en 2004 comme point culminant (défaite contre Kim Clijsters).

En 16 ans, elle a aussi battu deux générations de stars du tennis féminin, s'offrant par exemple des victoires face à Steffi Graf, Martina Hingis, Justine Henin et autre Serena Williams.

Son plus beau triomphe demeure sans doute son titre conquis en  2002 devant son public à Zurich, où elle avait dominé Lindsay Davenport lors d'une finale épique (6-7 7-6 6-3). 

Gâchis
Malgré tout, il est difficile de ne pas avoir un sentiment de gâchis en observant le parcours de Schnyder. Dotée d'une «main» gauche extraordinaire, la Bâloise avait de quoi viser les sommets. Las pour elle, des épisodes dans sa vie privée l'ont sérieusement entravée, à l'image de son idylle en 1999 avec le «gourou» Rainer Harnecker.

Entraînée à ses débuts par Erik Van Harpen, la Bâloise n'a plus bénéficié du concours d'un entraîneur digne de ce nom depuis sa rencontre avec Harnecker, puis l'arrivée de son mari et coach auto-proclamé Rainer Hofmann.

Outre une vie privée tortueuse, Schnyder n'a pas toujours fait preuve d'un caractère de battante sur le court, apparaissant plus d'une fois timorée dans les moments cruciaux. Combien a-t-elle ainsi laissé filer de matches qui auraient dû lui revenir?

Parmi ces désillusions, on citera, par exemple, une défaite contre la Française Nathalie Dechy (7-5 au 3e set) en quart de finale de l'Open d'Australie 2005, alors que la Bâloise tenait la forme de sa vie. Deux ans plus tard à Roland-Garros, elle s'inclinait 9-7 dans l'ultime manche face à Maria Sharapova en 8e de finale, après avoir galvaudé deux balles de match.

Au moment de commenter cette défaite contre la Russe, Schnyder  avait lâché une phrase mémorable, qui résumait à elle seule son manque d'ambition: «Je me sens comme une petite championne qui a subi la loi d'une grande championne.» /si

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