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Nadal au bout du suspense

Peut-on battre Roger Federer deux jours seulement après avoir joué le match le plus long de l'histoire de l'Open d'Australie? C'est bien la question que tout Melbourne se pose après la victoire de Rafael Nadal sur Fernando Verdasco (no 14). Une victoire arrachée après 5h14' d'une partie d'anthologie.

31 janv. 2009, 09:59

Le no 1 mondial s'est imposé 6-7 6-4 7-6 6-7 6-4 devant le Madrilène. Ce duel entre les deux gauchers espagnols a connu un épilogue singulier. Après n'avoir commis que deux doubles fautes en 27 jeux de service et trois tie-breaks, Fernando Verdasco s'est battu presque lui-même à 5-4 au cinquième set. Dans ce fatidique dixième jeu, le Madrilène se faisait l'auteur de deux doubles fautes, dont la dernière sur la balle de match!

«Ce n'est pas une question de nerfs. Je voulais simplement frapper de bonnes secondes balles pour prendre le contrôle de l'échange», lâchait Verdasco. «Je n'oublierai jamais ce match. J'ai joué le meilleur tennis de ma vie face au meilleur joueur du monde, face au joueur le plus dur à battre dans un cinquième set.» Quelques instants plus tôt à 4-4 sur le service de Nadal, Verdasco avait mené 0-30 avant de rater deux coups droits. «J'ai laissé passer ma chance à cet instant, reconnaît Verdasco. Si je pouvais remonter le temps, je vous assure que je jouerais différemment mon coup droit à 15-30 sur la seconde balle de Rafa...»

Les deux joueurs espagnols ont offert un spectacle extraordinaire sur la Rod Laver Arena. C'est la foudre qui est sortie parfois de leur bras gauche pour des points fantastiques. On a souvent saisi des sourires complices entre les deux hommes après des échanges qui auront droit aux zappings des télévisions du monde entier. Plus puissant, plus percutant avec ses 95 winners mais aussi moins régulier (76 erreurs directes contre 25 à Nadal), Fernando Verdasco a, après le deuxième set, toujours couru derrière le score. Dans la cinquième manche, il a écarté sept balles de break avant de commettre cette double faute fatale.

Rafael Nadal est bien une véritable pile électrique qui ne se décharge jamais. Cette comparaison n'avait jamais été aussi justifiée que lors de cette demi-finale de l'Open d'Australie. Combien de balles impossibles a-t-il ramené? «Rafa est unique. Contre lui, vous devez gagner le point au moins trois fois pour être sûr de le marquer tant il est fort en défense», souligne avec raison Fernando Verdasco.

«Il fallait être très fort mentalement pour gagner ce match», lâche Rafael Nadal. «Je n'ai jamais perdu ma concentration. Dans le dernier jeu, j'ai commencé à pleurer à 0-40 tellement la tension était intense. Fernando méritait lui aussi de jouer cette finale.» Une finale que Rafael Nadal n'abordera pas sur le même pied d'égalité que Roger Federer. Samedi à 3 heures du matin, il était toujours au stade pour remplir ses obligations auprès des médias. «De toute manière, il est très difficile de trouver le sommeil après un tel match», souligne-t-il. «Maintenant, j'espère pouvoir récupérer d'ici dimanche soir. Mais il est acquis pour moi que Roger sera en meilleure forme physique.»

Rafael Nadal a refusé, avec une certaine élégance, d'entrer sur le terrain de la polémique vers lequel souhaitaient l'entraîner des journalistes en mal de sujets. Il ne voit rien de scandaleux dans le fait que les deux demi-finales de l'Open d'Australie ne se déroulent pas le même jour. «L'an dernier, j'avais joué le jeudi et Roger le vendredi», remarque-t-il. «J'aurais pu être favorisé si nous n'avions pas tous les deux perdu. Cette année, c'est l'inverse. J'ai tout simplement eu la malchance de devoir rester plus de cinq heures sur le court pour me qualifier. La règle est d'avoir un jour de repos. Je l'ai.» /si

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