Il n'y a pas eu de miracle pour Roger Federer à Rome. Toujours diminué par un mal de dos, le Bâlois a été éliminé dès les huitièmes de finale par Dominic Thiem, vainqueur 7-6 (7/2) 6-4.
Si Roger Federer s'en était sorti à l'expérience la veille face à Alexander Zverev (19 ans), cela n'a pas suffi contre Dominic Thiem. Il est vrai que l'Autrichien, même s'il n'a que 22 ans, a déjà passablement de bouteille comme en témoigne son 15e rang mondial.
Gêné dans ses déplacements, moins relâché que d'habitude au service, Roger Federer a tenté de raccourcir les échanges contre son cadet, cherchant presque systématiquement le coup dur. Cela lui a permis de se procurer quelques ouvertures, à l'image par exemple de ces deux balles de break consécutives - mais non converties - à 5-5 dans la première manche.
Il en fallait toutefois davantage pour évincer un joueur de la trempe de Dominic Thiem. Jamais troublé à l'idée de s'offrir une première victoire contre le Maître, le grand espoir autrichien a bouclé l'affaire sans coup férir, sur un ace après 1h18 de jeu. Un dénouement logique au vu des circonstances.
"Le résultat est vraiment secondaire", a d'ailleurs estimé Roger Federer. "Je suis loin d'être à 100%, et je suis déjà content d'avoir pu jouer quatre sets en deux jours. Cela m'a donné plein d'informations. Je ne voulais prendre aucun risque à Rome, juste voir où j'en étais", a-t-il ajouté.
Pas de crochet par Genève
Touché au genou après l'Open d'Australie, puis rattrapé par des douleurs au dos, Roger Federer n'a disputé que 15 matches cette année. Sur terre battue, c'est encore plus maigre pour celui qui s'était arrêté en quart de finale à Monte-Carlo et qui avait déclaré forfait la semaine dernière à Madrid.
De quoi inciter le Bâlois à accepter l'invitation des organisateurs du Geneva Open de la semaine prochaine ? "Genève n'est pas une option", a-t-il assuré. "Actuellement, il est plus judicieux de m'entraîner que de disputer des matches. A l'entraînement, je peux contrôler la situation, m'arrêter après une heure si c'est nécessaire. Cela n'est évidemment pas possible en tournoi", a-t-il expliqué.
Roger Federer s'est toutefois dit "confiant" alors que Roland-Garros approche (22 mai - 5 juin). "Dans mon état actuel, je ne disputerais pas Roland-Garros. Cela n'aurait aucun sens. Mais je sais que cela ira mieux dans dix jours", a-t-il assuré.
"Toute la question est de savoir combien de temps je pourrai m'entraîner à 100% avant Roland-Garros. Trois jours ? Cinq ? Une semaine ? Je ne sais pas encore", a-t-il dit. Il a néanmoins précisé que même s'il récupérait à temps, il ne faudrait pas s'attendre à des merveilles à Paris: "Mes chances ne sont pas énormes de faire un super parcours à Roland-Garros", a-t-il reconnu.