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La dure loi du grand frère

30 mai 2011, 09:12

A Paris, Roger Federer a dominé Stanislas Wawrinka pour la neuvième fois. «Et à la fin, c'est toujours Roger Federer qui gagne...» C'est la ritournelle habituelle de ce choc entre amis. Face à ce qui pourrait bien devenir son pire cauchemar, Stanislas Wawrinka ne sait plus par quel bout prendre les manches. Il n'y arrive pas. Et hier, sur le central, encore une fois, le Vaudois a été dépassé par les événements en huitièmes de finale de Roland-Garros. Comme il en a pris l'habitude depuis une semaine, Roger Federer a expédié les affaires courantes en trois petits sets (6-3 6-2 7-5).

Sans compassion mais pas sans empathie dans le discours. «Depuis le temps que l'on se connaît... Nous sommes très liés, nous sommes comme des frères», précisait le no 3 mondial. De cette confrontation «fraternelle», pourtant, Stanislas Wawrinka ne gardera pas la même trace. Ce qui imposa à Roger Federer les conseils d'usage, estampillés de la marque du... grand frère. «Honnêtement, il ne passe pas très loin à chaque fois. Il est important que Stan ne se laisse pas aller après une telle défaite. Il faut qu'il trouve le positif dans ce match et qu'il ne prenne pas chaque défaite face à moi comme une horreur.»

C'est que, ce dixième rendez-vous entre Federer et Wawrinka s'est mué en neuvième crève-cœur pour le second. Ça commence à peser dans la raquette du Vaudois. Alors, le no 2 suisse nourrit-il réellement un complexe face à Roger Federer? «Ce n'est pas dans la tête que la rencontre se joue, mais bien sûr le terrain. Federer est tout simplement meilleur que moi. Une nouvelle fois, je n'ai pas trouvé les solutions. Mais je n'ai pas l'impression d'avoir livré un mauvais match. Par moments, je me sentais même très bien», ajoutait le Vaudois.

Aveu d'impuissance

Mais, franchement, comment aurait-il pu prendre les devants dans les deux premiers sets (6-3 6-2 en 57 minutes), jugés par le maître, de haute qualité. «Son jeu m'a dérangé. Il a beaucoup varié ses coups. Et surtout, il ne m'a pas laissé de temps», avouait Wawrinka. Comme lors de son match du troisième tour contre Jo-Wilfried Tsonga, le joueur de Saint-Barthélémy s'est ressaisi dans le troisième set. Le Vaudois mena 3-0, mais le retour du bâton fut sans concession. «J'étais agressif, je faisais mon truc, mais je n'étais pas assez bon.» Federer, surtout, n'est pas Tsonga et il fallait s'accrocher pour le déloger de ses certitudes. Le Bâlois recollait à 4-4 avant de porter l'estocade (7-5) sur un ace et 1h46' de jeu. «C'est le troisième mondial qui bat le numéro 14. C'est la logique.» L'aveu d'impuissance est de Stanislas Wawrinka.

En quart, après avoir passé seulement 6h39' sur le court, Federer en découdra demain avec David Ferrer (Esp /7) ou Gaël Monfils (Fr /9), qui ont été interrompus hier par la nuit, alors que Monfils menait 2 sets à 1 (6-4 2-6 7-5 0-2).

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