Martina Hingis a clairement annoncé dans le quotidien français «L'Equipe» qu'elle ne reviendrait pas au jeu après la fin de sa suspension pour dopage, septembre. «Quand vous voyez Clijsters ou Henin, cela ne se fait pas sur un claquement de doigts», affirme l'ancienne No 1 mondiale. «Cela se fait au prix de beaucoup de sacrifices, d'efforts et de motivation.» La joueuse domiciliée au-dessus du lac de Zurich estime que «le tennis ne suffit plus, il faut une condition physique qui s'acquiert jour après jour, semaines après semaines. J'ai une belle vie ici, sur le circuit, je n'en avais pas.»
La native de Kosice (Slq) revient également sur les motivations de son «come-back» en janvier 2006. «Mon but était de voir jusqu'où je pouvais aller. J'ai atteint la sixième place mondiale, mais si je suis contente d'être allée aussi haut, j'ai constaté combien il serait difficile de remporter à nouveau un Grand Chelem.»
Contrôlée positive à la cocaïne à Wimbledon en 2007, Martina Hingis se retire de la compétition après l'annonce tombée le 1er novembre de la même année. Elle assure avoir tout mis en uvre pour prouver son innocence. «J'avais un taux qui était largement inférieur à celui de Ricard Gasquet», assène-t-elle. «Nos experts aux Etats-Unis ont prouvé que c'était une quantitié si négligeable que si je m'étais brossé les dents avec une brosse à dents où de la cocaïne était restée, ou si j'avais humecté mes doigts pour compter des billets, j'en aurais eu davantage dans mes urines.»
La fille de Melanie Molitor pense surtout que la FIT voulait faire un exemple. «Elle avait besoin d'un grand nom pour prouver qu'elle lutte efficacement contre le dopage...»
Bien qu'elle ait alors pris sa retraite tennistique, celle qui a remporté 43 tournois sur le circuit a été frustrée par sa suspension. «Je n'ai pas eu le droit de disputer la moindre compétition, même d'un autre sport olympique, pas le droit de faire des concours d'équitation amateurs», soupire-t-elle. L'entrée à Wimbledon et à l'US Open lui a ensuite été refusée. «A Londres, j'étais invitée en tant que membre et ancienne vainqueur, j'avais des billets pour la finale Federer - Nadal que je voulais absolument voir. A New York, il y a eu un défilé avec les anciens vainqueurs, j'étais invitée, mais je n'ai pas eu le droit de rentrer dans l'enceinte...»
Finalement, elle avoue ne pas avoir fait grand cas de la fin de sa suspension de deux ans. «J'étais heureuse, mais cela n'a pas changé ma vie.» /si