Stanislas Wawrinka (ATP 24) a fait naufrage hier à Gstaad. Méconnaissable, le Vaudois a été éliminé en huitième de finale de l'Open dont il était la tête de série No 1. Il s'est incliné 6-4 6-4 devant Thomaz Bellucci (ATP 119).
Après sa victoire miraculeuse de mardi contre Michael Lammer - il avait sauvé deux balles de match -, le gaucher brésilien n'a pratiquement rencontré aucune opposition. Trop imprécis à la relance, Wawrinka fut une proie beaucoup trop facile pour Bellucci. Le Vaudois ne s'est pas procuré une seule balle de break sur les dix jeux de retour qu'il a disputés.
Bellucci a forcé la décision en signant le premier break à 4-4. Il réussissait le second à 2-2 pour prendre une option décisive sur la victoire. Wawrinka avait beau fracasser sa raquette comme avait pu le faire Roger Federer à Miami, la donne ne changeait pas dans ce match à sens unique. Incapable de retrouver un niveau jeu décent, «Stan» ne pouvait pas éviter une défaite qui était consommée après seulement 75 minutes de jeu.
«Après un tel match, il n'y pas grand-chose à dire. Bellucci a très rapidement compris que je n'étais pas là», avouait Wawrinka. «Je ne me suis jamais libéré. Il y avait beaucoup de pression autour de moi cette semaine.» Très affecté, le Vaudois n'hésitait pas à qualifier de «lamentable» cette rencontre qui lui a trop vite échappé.
Finaliste en 2005, demi-finaliste en 2008 mais battu au premier tour en 2006 et 2007, Stanislas Wawrinka alterne le chaud et le froid dans l'Oberland. Unique tête d'affiche d'un tournoi qui souffre de la nouvelle formule du calendrier qui le relègue en troisième division, Stanislas Wawrinka ressent sans doute une certaine culpabilité envers les organisateurs qu'il n'avait pas le droit de laisser tomber de la sorte.
Tenant du titre, Victor Hanescu (ATP 31) s'est incliné, en début de cette funeste journée, avant la limite devant Florent Serra (ATP 50). Victime de crampes à l'estomac, le Roumain a abandonné après avoir perdu le premier set 6-4. Il était le grandissime favori d'un bas du tableau qui offrira dimanche un finaliste que personne n'attendait vraiment entre Serra, l'Allemand Andreas Beck (ATP 51), le Brésilien Marcos Daniel (ATP 73) et le Roumain Victor Crivoi (ATP 81).
Wawrinka et Hanescu sur le flanc, deux joueurs se profilent désormais comme candidats à la victoire: Jérémy Chardy (ATP 33) et Igor Andreev (ATP 27). Le problème, c'est que le Français et le Russe s'affronteront aujourd'hui dans un quart de finale qui ressemblera bien à une finale avant la lettre... /si